En Turquie, les mouvements féministes sont très dynamiques
Publié le 5 mars 2021
Alexia, Ioana, Miriana et Bianca, globe-reporters du lycée Jean-Louis Calderon de Timişoara, se posent des questions sur le statut et les droits des femmes en Turquie. Réponses avec la chercheuse et féministe Asli TELSEREN.
Droits humains, solidarités et citoyenneté
L’envoyé spécial des globe-reporters, Nicolas CHEVIRON, s’adresse, tout d’abord, à son amie Eva BERNARD, une jeune chercheuse française basée à Istanbul, très impliquée dans la cause féministe. Celle-ci lui suggère de parler à une spécialiste des questions de genre et de la place de la femme dans la société turque, la sociologue Asli TELSEREN.
Asli travaille pour l’université stambouliote Dogus, ainsi que pour le Laboratoire de Changement Social et Politique (LCSP), lié à l’université Paris-Diderot. Dès le premier contact, elle se dit prête à répondre aux interrogations des globe-reporters de Timisoara, mais demande quand même à voir leurs questions avant de prendre rendez-vous.
Après les avoir lues, Asli se dit impatiente d’expliquer aux globe-reporters les réalités complexes de la Turquie concernant le statut des femmes. Les femmes turques ont quand même acquis le droit de voter et celui d’être élues en 1934, soit dix ans plus tôt que leurs consœurs françaises !
Comme elle a un enfant en bas âge à la maison, un bébé de cinq mois prénommé Baris –cela veut dire Paix, en turc-, la sociologue redoute particulièrement le coronavirus et préfère organiser un rendez-vous dans un parc proche de son domicile. La rencontre se fait donc en plein air. Par chance, ce jour-là, il fait grand soleil sur Istanbul, mais un vent violent fait naître des craintes pour la qualité de la prise de son, et pour le risque d’attraper un bon rhume. Au final, la chaleur de l’entretien compense la fraîcheur des lieux.