Fast-foods et déchets ; une responsabilité partagée entre clients et gérants
Publié le 18 février 2022
Léo, Thomas et Roxane, du collège Racine à Saint-Brieuc, se penchent sur la question des déchets produits par les fast-foods. Fouad BOUKLATA, gérant d’un restaurant O’Tacos, répond à leurs questions.
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C’est le sujet qui a donné le plus de fil à retordre à l’envoyée spéciale des globe-reporters bretons, Élodie AUFFRAY. La restauration rapide, qui génère énormément d’emballages, n’a visiblement pas très envie d’en parler.
Quand elle reçoit la commande de sa rédaction en chef, Élodie sait qu’il va être difficile de trouver quelqu’un pour répondre aux questions des globe-reporters et elle lance donc plusieurs pistes en même temps. Elle contacte deux associations bretonnes qui ont travaillé sur les déchets de la restauration rapide : l’UFC-Que choisir de Quimper et l’antenne Zéro Waste de Rennes... Mais elles ont simplement relayé le travail fait au niveau national et ne s’y connaissent pas assez.
Élodie contacte aussi plusieurs fast-foods situés dans la zone commerciale de Langueux, près de Saint-Brieuc. Au McDonald’s, elle tombe sur une personne sympathique, qui semble ouverte aux questions, mais qui l’oriente vers son chef, qui la renvoie vers le service communication de l’enseigne. Contacté par mail et par téléphone, à deux numéros et deux adresses, le service de communication n’a visiblement pas envie de communiquer : il n’a jamais donné suite.
L’envoyée spéciale appelle aussi Burger King. Elle laisse un message sur le répondeur, rappelle... sans succès.
Elle tente sa chance à KFC, laisse à l’employée ses coordonnées et l’objet de sa demande. Zéro retour.
Mais la persévérance finit par payer. En appelant l’enseigne O’tacos, elle décroche un rendez-vous immédiatement. Le gérant Fouad BOUKLATA explique qu’il a lui-même été un élève du collège Racine, celui des globe-reporters et globe-reportrices. Il dit être concerné par tout ce qui touche à l’environnement.
Les rédacteurs et rédactrices en chef doivent quand même garder à l’esprit qu’il s’agit d’un témoignage d’un acteur de la restauration rapide : il est nécessaire de se documenter en complément pour avoir une idée plus complète de la question.
À noter que le restaurant O’Tacos est assez petit et ne comporte aucune pièce au calme : il a donc fallu faire l’interview dans la salle de restaurant, avec en fond sonore les bruyants réfrigérateurs.