Clément, Kassim, Sacha et Yanis, globe-reporters au lycée professionnel des métiers de l’automobile Mongy, de Marcq-en-Barœul, souhaitent recueillir la parole de Ayumi KUROSE, directeur du projet Envision AESC d’usine de production de batteries électriques à Douai. L’usine de batteries sino-japonaise va démarrer son activité en 2024. Le groupe équipera les futurs véhicules électriques de Renault, qui seront assemblés dans l’usine de Douai. Ce projet de premier plan pose plusieurs enjeux : peut-il à la fois générer un grand nombre l’emploi localement tout en respectant l’environnement ? Notre envoyée spéciale Leïla KHOUIEL accompagnée d’Éline COUSTENOBLE, étudiante à l’Académie de l’ESJ Lille, vont à la rencontre du responsable pour en savoir plus.

Innovations pour demain et après-demain

Comment sont fabriquées les batteries ? Quid de leur recyclage ? Une voiture électrique a-t-elle besoin de plus d’entretien qu’une voiture thermique ? Clément, Kassim, Sacha et Yanis, globe-reporters au lycée professionnel Mongy de Marcq-en-Barœul, sont bien placés pour se poser toutes ces questions. En filière « métiers de l’automobile », ils s’intéressent tout particulièrement à l’évolution des véhicules électriques et aux opportunités qu’ils offrent d’un point de vue professionnel. Lors de leurs recherches en classe et de leurs échanges avec leur enseignante, Madame PORTOLANI, ils apprennent qu’une usine de batteries électriques est en projet dans la ville de Douai. Une aubaine pour le territoire – et pour eux ! – … et une chance pour la planète ? Les lycéens poursuivent leurs recherches et relèvent le nom du directeur du projet Envision AESC d’usine de production de batteries électriques à Douai, Ayumi KUROSE. 

Pour entrer en contact avec celui-ci, Leïla KHOUIEL, notre envoyée spéciale, le sollicite via le réseau social professionnel LinkedIn. L’intéressé lui répond rapidement et se montre enthousiaste à l’égard de la démarche des lycéens. Après quelques messages et emails échangés, il accepte avec beaucoup de bienveillance la demande d’interview. 

Le rendez-vous est fixé un mercredi matin, sur le site de Renault-Douai. Le site s’étend sur plusieurs kilomètres. Leïla KHOUIEL et Éline COUSTENOBLE prennent la direction de l’entrée visiteurs. Devant elles, une étendue de bâtiments, de parkings et de voitures (principalement de marque Renault bien sûr). À l’accueil, il leur est demandé de montrer leur carte d’identité, de remplir un « engagement de confidentialité et de sécurité ». Le téléphone portable d’Éline est même mis dans un sac plastique scellé… « sécurité » et « respect de la confidentialité » obligent. 

Ayumi KUROSE nous accueille chaleureusement. La construction de l’usine de production de batteries n’a pas encore débuté. L’entretien se fait donc dans une salle de réunion de l’entreprise Renault. À la fin de l’interview, place aux photos, devant les grilles de la firme au losange.

Un entretien réalisé par Leïla KHOUIEL et Éline COUSTENOBLE en janvier 2022.

Sources photographiques

Portrait de Ayumi KUROSE, directeur du projet Envision AESC d’usine de production de batteries électriques à Douai (59 Nord). © Globe Reporters

Ayumi KUROSE devant l’usine George Besse Renault, située à Douai (59 Nord) © Globe Reporters

Ayumi KUROSE indique que l’usine sera capable de produire les électrodes, qui une fois assemblés, forment des cellules où est injecté l’électrolyte. © Globe Reporters

Envision AESC équipera les futurs véhicules électriques de Renault, qui seront assemblés dans l’usine de Douai. © Envision AESC

L’usine de fabrication de batteries de Envision AESC au Japon © Envision AESC

Envision AESC se décrit comme l’un des leaders mondiaux dans le domaine des batteries. © Envision AESC

Envision implantera son usine de batteries à Douai (59 Nord) © Envision AESC

Sources sonores

• Pouvez-vous vous présenter ainsi que le projet d’Envision AESC ?

• Pour quelles raisons avoir choisi le territoire de Douai ?

• Quels sont les besoins en termes de main d’œuvre ? On parle d’un millier d’emplois, mais seront-ils pourvus par des locaux ?

• Comment sont fabriquées les batteries ?

• Quelles sont leurs spécificités d’un point de vue innovation technologique ?

• Quels modèles vont-elles équiper ?

• Une voiture électrique a-t-elle besoin de plus d’entretien qu’une voiture thermique ?

• Est-il prévu que les batteries soient destinées à d’autres secteurs que le secteur automobile ?

• 10- Selon France Nature Environnement Hauts-de-France, Envision AESC doit impérativement coupler l’usine de fabrication de batteries à une usine de recyclage des batteries usagées. Est-ce prévu ? Sinon, comment seront recyclées les batteries ?

• L’usine est classée comme site Seveso haut, qu’est-ce que ça signifie ?

• Quels sont les risques sur l’air et le sol quand l’usine sera en fonctionnement ?

• Il existe 7 autres usines classées Seveso dans le Douaisis, n’y-a-t-il pas un risque d’effet domino en cas d’incident ?

• Qu’est-il prévu en termes de prévention des risques industriels et de prévention des risques liés à la santé au travail ?

• Avez-vous un message à adresser à nos jeunes globe-reporters ?

• Question bonus 1 : avez-vous des difficultés à recruter ?

• Question bonus 2 : il y a eu une phase de concertation faite avec les habitants du bassin, pouvez-vous résumer ce qui en est ressorti ?

• Question bonus 3 : Vous avez parlé à plusieurs reprises du dossier environnement de l’entreprise, en quoi cela consiste ?