Victor PHILIP a crée l’Atelier du français en 2014. Cette école propose des cours de français aux Turcs, jeunes ou déjà actifs dans le monde du travail. Parti de rien, il est désormais à la tête d’une équipe de quinze professeurs et retrace son parcours pour les globe-reporters du collège Notre-Dame de la Salle.
Economie, histoire et politique
Quand notre correspondante en Turquie, Cerise SUDRY—LE DÛ apprend qu’elle doit rencontrer un chef d’entreprise à Istanbul, le nom de Victor PHILIP s’impose vite : ici, presque toute la communauté francophone a entendu parler de son école, L’Atelier du français. Une amie transmet ses coordonnées à notre journaliste. Si le joindre prend du temps (à cause des vacances de Noël notamment), il est immédiatement volontaire pour répondre aux questions des globe-reporters. Il est habitué à l’exercice ; sur la chaîne Youtube qu’il anime pour l’atelier, il publie de nombreuses vidéos sur la langue française à destination de ses élèves.
L’Atelier du français propose des cours de français tous niveaux à des particuliers, en présentiel, dans des salles de cours, ou en ligne. Il y a près de 15 professeurs ! S’il est désormais à la tête d’une entreprise prospère, quand Victor PHILIP s’est installé dans le pays, pour suivre sa femme, il raconte lors de l’interview qu’il est arrivé sans rien, et a été successivement responsable d’un magasin de meubles à Gebze (à 150km d’Istanbul) ou vendeur de chemises. C’est comme ça qu’il a appris le turc. Car Victor est parfaitement turcophone : le slogan de son entreprise veut littéralement dire « Ne restez pas Français avec le français ! ». En turc, « rester Français » veut dire…Vous le saurez en écoutant l’interview. En tout cas Victor est ravi de sa vie ici : « Je ne pourrai jamais retourner vivre en France ! » , dit-il en riant.
L’école de Victor se situe à Galata, dans le centre européen de la ville, où beaucoup d’expatriés sont installés. Mais il nous donne rendez-vous à Çengelköy, côté asiatique. C’est un quartier qui longe le Bosphore, très beau et réputé pour ses jolies terrasses de café au bord de l’eau. Problème : presque tous ont de la musique et sont bondés ! Pas idéal pour enregistrer du son.
Cerise SUDRY—LE DÛ arrive en avance ; le trajet pour arriver à Çengelköy est assez long et elle a peur de prendre trop de temps. Résultat : elle arrive en avance ! Elle finit par trouver un endroit moins bruyant que les autres pour poser les questions des globe-reporters.
Comme Çengelköy est situé après le premier pont qui enjambe le Bosphore, le quartier n’est fréquenté quasi exclusivement que par des locaux : les touristes ne poussent généralement pas la visite jusqu’à ses rives. En prime de l’interview, les globe-reporters ont droit à une petite visite découverte !