Les 2de bac pro Maintenance des véhicules option véhicules légers du lycée Fernand LEGER à Ivry-sur-Seine, dans la région parisienne, veulent interviewer un ou une ado de la tribu de Pointe-au-Chien. Isabella MATHERNE, âgée de 18 ans, répond à leurs questions.
Pour trouver un ou une ado de la tribu Pointe-au-Chien, l’envoyée spéciale en Louisiane Marine LEDUC demande à Christine VERDIN, directrice de l’école Pointe-au-Chien. En effet, elle dort à Houma, à 30 minutes en voiture de la tribu, ce qui va lui permettre de réaliser trois interviews de globe-reporters et globe-reportrices pendant la même journée : une sur l’école avec Christine, une sur un jeune à Pointe-au-Chien et une sur les déplacés climatiques de l’Isle Jean-Charles, où l’eau salée envahit les terres. Il s’agit d’une tribu de Choctaws, située à 15 minutes de Pointe-au-chien.
La tribu autochtone de Pointe-au-Chien a eu pendant longtemps le français comme langue maternelle. Mais la langue s’est perdue au profit de l’anglais et peu de jeunes parlent le français aujourd’hui. Christine lui explique qu’il est donc difficile de trouver un adolescent ou adolescente qui parle français, et c’est pour cette raison que la tribu a ouvert l’école d’immersion depuis la rentrée 2023. L’interview se déroulera donc en anglais. Christine lui propose de rencontrer Isabella MATHERNE, âgée de 18 ans, qui est la fille de Cherie MATHERNE, coordinatrice au sein de la tribu pour les questions d’héritage culturel. Isabella est très fière de son identité autochtone et est ravie de répondre aux questions des élèves.
Elle et sa mère racontent aussi à notre envoyée spéciale qu’elles ont du déménager après l’ouragan Ida en 2021, qui a détruit leur maison. En effet, toute la zone est menacée par les changements climatiques, couplés avec une érosion due aux activités humaines, qui provoquent notamment une montée des eaux bien visible. Les ouragans fragilisent les côtes et touchent des zones comme Pointe-au-Chien. La majorité des maisons ont en effet été endommagées, voire complètement détruites par l’ouragan Ida en 2021, ce qui a provoqué le déplacement de plusieurs habitants. Malgré cela, la communauté veut continuer à faire vivre ses traditions et sa culture, notamment grâce à la création de l’école.
L’interview d’Isabella MATHERNE a lieu dans le centre communautaire de la tribu, situé dans une ancienne église fraîchement rénovée, où déménage l’école de Pointe-au-Chien les jours suivants. La mère d’Isabella envoie ensuite à notre envoyée spéciale des photos de camp d’été, le « Cultural camp », où les enfants apprennent la langue française des autochtones et des traditions de leur tribu. La mère d’Isabella envoie quelques photos du camp à notre envoyée spéciale afin d’enrichir le reportage.
Un reportage réalisé en février 2024.
L’interview originale est en anglais. Une traduction en français est disponible en téléchargement.
Route à Pointe-au-Chien © Globe Reporters
Portrait d’Isabella MATHERNE, devant le bayou Pointe-aux-Chênes et une maison détruite par l’ouragan Ida en 2021 © Globe Reporters
La classe de français du centre communautaire, où a lieu l’interview © Globe Reporters
Le centre communautaire de la tribu Pointe-au-Chien, fraîchement rénové, qui va accueillir les élèves de l’école la semaine suivante pendant deux ans environ © Globe Reporters
En face du centre communautaire, une maison complètement détruite par l’ouragan en 2021 © Globe Reporters
Bayou Pointe-aux-Chênes © Globe Reporters
Une maison sur pilotis de la tribu Pointe-au-Chien © Globe Reporters
Panneau qui indique la tribu Pointe-au-Chien © Globe Reporters
Exposition sur l’érosion des côtes et comment la tribu essaie de faire vivre sa culture et traditions malgré la perte de leurs territoires © Globe Reporters
Un pélican brun au bout des terres de la tribu, aujourd’hui marais et zone de pêches. Toute cette zone était de la terre avant la montée de l’eau salée © Globe Reporters
Camp temporaire de pêcheurs au bout des terres de la tribu © Globe Reporters
Le bout des terres de la tribu, aujourd’hui marais et zone de pêches. Christine raconte que toute cette zone était de la terre avant la montée de l’eau salée. Les arbres au fond, des chênes, sont morts car ils ne peuvent pas survivre dans l’eau salée. Regardez-bien : on peut voir un marsouin © Globe Reporters
Un pélican brun au bout des terres de la tribu, aujourd’hui marais et zone de pêches. Toute cette zone était de la terre avant la montée de l’eau salée © Globe Reporters
Photo d’un camp d’été « Cultural camp », où des enfants de la tribu sont plongés dans leur culture ancestrale © Tribu Pointe-au-Chien
Photo d’un camp d’été « Cultural camp », où des enfants de la tribu sont plongés dans leur culture ancestrale © Tribu Pointe-au-Chien
Photo d’un camp d’été « Cultural camp », où des enfants de la tribu sont plongés dans leur culture ancestrale © Tribu Pointe-au-Chien