Itampolo : vivre au bord de la mer, mais rationner l’eau potable
Publié le 3 avril 2024
Les globes-reporters et globe-reportrices de l’école Mme De Sévigné à Nantes s’interrogent sur l’accès à l’eau. Robert SOALAZA et Tanissah FANJAMALALA, élèves de 3ème au collège public d’Itampolo, ville du sud-ouest de Madagascar, où l’eau potable est disponible depuis peu dans plusieurs points de la ville, répondent à leurs questions.
Droits humains et solidarités
Pour parvenir à Itampolo depuis la ville de Tuléar, notre envoyée spéciale à Madagascar, la journaliste Tatiana MIRALLES doit prendre un bateau rapide de Tuléar jusqu’à Anakao. Ensuite, elle monte à bord d’une voiture pour parcourir la route littorale, une route de sable que longe la cote.
Malheureusement, la voiture tombe en panne au milieu de la route. C’est finalement une autre voiture qui vient chercher Tatiana et sa collègue Florence, Flo, qui l’accompagne en qualité de traductrice du malgache au français. Dans cette région rurale, les gens n’ont pas une bonne maîtrise du français.
Ce n’est que tard dans la nuit qu’elles arrivent toutes les deux à Itampolo, bien fatiguées par le voyage.
Le lendemain, de bonne heure, elles découvrent les plages de sable blanc et la ville d’Itampolo, une ville de pécheurs. C’est sous une grande chaleur qu’elles sont reçues dans la cour du collège public d’Itampolo par le directeur, les professeurs et des élèves.
Tatiana commence par un entretien avec le directeur. Après, c’est au tour des élèves. Le collège a trois bâtiments. Un bâtiment est tout nouveau. Les deux autres sont plus anciens et manquent cruellement de matériel scolaire. Mais pour le directeur, Monsieur Franck ANDRIATSIHAHASITRANIRAINY, le plus urgent serait de doter le collège d’une bibliothèque. Une salle avec des livres de lecture et des manuels pour que les élèves puissent compléter leurs études avec des livres et pas seulement avec les explications orales de professeurs.
Les professeurs et élèves sont autour des journalistes et quand le directeur demande des volontaires pour répondre, plusieurs mains se lèvent. Finalement ce sont Robert SOALAZA et Tanissah FANJAMALALA, élèves de 3ème, qui viennent s’asseoir à côté de la table installée dans la cour, à l’ombre d’un des bâtiments des classes.
Tous les deux habitent la ville, mais vivent des situations différentes dans leur accès à l’eau potable. L’accès à une eau de qualité est récent. Des puits ont été creusés. L’eau est accessible à des fontaines disséminées dans la ville. Ces accès ont été réalisés par l’organisation TransMad, dont le siège est dans les Pays de la Loire.
Pour Robert l’accès à l’eau est plus facile que pour Tanissah. La famille du garçon habite en pleine ville tandis que la maison familiale de Tanissah est au bord de la mer. Elle doit gravir les dunes jusqu’au village pour pomper l’eau potable des fontaines.
Attention ! Certains puits ou fontaines ont de l’eau qui n’est pas potable. Elle est salée. C’est ce que les Malgaches appellent l’eau saumadre.
Tous les deux préfèrent répondre aux questions de la rédaction de l’école Mme De Sévigné en malgache. Florence se prépare pour faire la traduction et l’interview commence. Malgré toutes les personnes autour, le silence est grand.
Une fois l’interview finie, les élèves demandent à poser eux aussi des questions aux élèves collégiens de France. Une séance des questions commence, cette foi-ce les questions iront dans un des collèges qui participant dans cette campagne Globe Reporters Madagascar.