Jean PISO dévoile les secrets de la musique tshapiky
Publié le 10 avril 2024
Les globe-reporters et globe-reportrices du collège Rosa Parks, à Clisson, s’intéressent à la musique traditionnelle tshapiky. Jean PISO, musicien, répond à leurs questions.
Culture et francophonie
Les globe-reporters et globe-reportrices du collège Rosa Parks, à Clisson, demandent à l’envoyée spéciale de rencontrer une personne ou un groupe de musique traditionnelle tshapiky pour connaitre mieux ce style originaire du sud de Madagascar. Après avoir cherché sans résultats des musiciens dans la ville de Tuléar, notre envoyée spéciale, la journaliste Tatiana MIRALLES, rencontre à Tanà un des maîtres accordéonistes du pays, Jean PISO.
Les recherches de Tatiana commencent à son arrivée dans la ville de Tuléar. Malheureusement, toutes les personnes susceptibles de répondre sont absentes de la ville. Ou alors les téléphones restent muets.
Dès le début de ses recherches, le nom de Jean PISO, une référence dans le monde de l’accordéon, apparaît comme le contact le mieux à même de répondre.
Après plusieurs tentatives d’appels, Jean PISO répond à Tatiana. Mais il n’est pas à Tulear. Il est en déplacement à Antananarivo. Il propose à l’envoyée spéciale de Globe Reporters de réaliser l’entretien une fois qu’elle sera revenue à la capitale.
De retour de Tuléar, Tatiana reprend contact avec le musicien. C’est un après-midi qu’elle arrive devant l’endroit précis du rendez-vous dans le quartier d’Ankadifotsy, à Antananarivo. Jean PISO lui a donné rendez-vous devant une station d’essence. Ensuite, guidée par Jean PISO, ils se rendent, en marchant à travers de petites ruelles, jusqu’à la maison de sa fille pour réaliser l’entretien.
La maison a un très beau jardin où les petits enfants de Jean PISO sont en train de jouer. C’est dans la maison de sa fille qu’il loge quand il est à Tana. Normalement, il habite à Tuléar. Il est venu dans la capitale pour demander son visa. Il est invité dans l’île de la Réunion pour donner des classes d’accordéon à des musiciens de l’ile française.
La pièce où se déroule l’entretien est pleine d’instruments : des guitares, des tambours et un accordéon. Jean prend son accordéon et se prépare à jouer pour la rédaction de Rosa Parks, mais avant il se présente : « Je m’appelle Jean PISO, j’ai 72 ans et cela fait 62 que je joue le piano ».
PISO signifie chat. Ce nom a une histoire. A sa naissance, il ne respirait pas et sa famille a cru qu’il était mort. Son corps de nouveau-né a été enveloppé dans des tissus pour l’amener au cimetière selon la tradition. Il était porté par son oncle. C’est au milieu de l’enterrement que le bébé a commencé à respirer. Il a commencé à pleurer, car le tissu l’empêchait de respirer. Les gens ont alors dit qu’il pleurait comme un chat. C’est pour cela que sa famille l’a surnommé Jean PISO, Jean le Chat.
En racontant l’histoire de son nom, il montre à Tatiana la BD qui raconte l’histoire de sa vie. Le livre « Sur le tamarinier de Betoky » a été écrit par Geneviève MAROT.
Après avoir joué de l’accordéon, l’entretien commence et la conversation est fluide et très cordiale.
Après l’entretien, Jean PISO accompagne l’envoyée spéciale jusqu’à l’avenue plus proche pour qu’elle puisse rentrer à son hôtel.