L’alimentation en Guyane, un sujet épicé

Publié le 6 mars 2020

Paul NEMAN, un célèbre restaurateur de Saint-Laurent-du-Maroni répond aux questions des globe-reporters Clément, Elie, Emeric et Loukas du Collège de la Marine Vincendo à La Réunion et à celles de Steeven, Leeroy, Mattéo et Sullyvan du Lycée Saint-Exupéry de Saint-Dizier.

VIE QUOTIDIENNE

Après avoir reçu les questions des globe-reporters, notre correspondante à Saint-Laurent-du-Maroni, Clémence MOUTON qui habite sur place, pense dans un premier temps à interviewer le chef d’un restaurant reconnu dans la ville. Clémence se rend sur place à pied, car le restaurant se trouve à quelques minutes des bureaux de La Chronique du Maroni où elle travaille. Le propriétaire lui explique que le chef cuisinier vient de changer. Cela importe peu. Clémence se rend donc en cuisine et rencontre le chef. Toutefois, après la discussion d’introduction durant laquelle notre correspondante explique le projet des Globe Reporters et notre envie d’en savoir plus sur l’art culinaire guyanais, celui-ci préfère la rediriger vers Katia DESPREZ, une célèbre cheffe à domicile de la région, car lui est arrivé en Guyane seulement 4 mois plus tôt. Il n’a pas encore tous ses repères et ne se sent donc pas légitime pour répondre à nos questions.

Notre envoyée commence alors des recherches internet et s’aperçoit que la jeune cheffe Katia a obtenu plusieurs prix, dont notamment le trophée d’honneur de l’académie de l’art culinaire du monde créole. Clémence décide de faire le tour de ses collègues de La Chronique du Maroni pour voir si l’un d’entre eux serait susceptible d’avoir son numéro ou de connaître quelqu’un qui sait comment la contacter. Dans des petites villes comme Saint-Laurent, « tout le monde connaît tout le monde ». C’est effectivement le cas, son collègue Cédric connaît quelqu’un qui pourrait obtenir son numéro. En quelques heures, Clémence récupère donc son contact et l’appelle sur le champ. Une entrevue est prévue deux jours plus tard à son restaurant.

Clémence s’y rend avec sa voiture personnelle. Il n’y a pas de transports à Saint-Laurent en commun et le restaurant se trouve à quelques kilomètres de son bureau. En arrivant, notre envoyée s’installe et discute avec Mme DESPREZ. Elle se rend alors compte que le restaurant est en cours d’aménagement et qu’il n’ouvrira ses portes que plusieurs mois plus tard. Impossible donc d’enregistrer des ambiances sonores de bruits de cuisine ou de salle comme le souhaitent les globe-reporters.

Notre correspondante hésite, car la cheffe est une personne très engagée pour son pays et s’y connaît extrêmement bien en patrimoine culinaire. Elle décide finalement qu’il vaut tout de même mieux trouver quelqu’un d’autre. Elle quitte donc le restaurant en construction et se rend immédiatement dans un autre restaurant reconnu pour son délicieux choix de poissons et de recettes typiquement guyanaises. Le restaurant s’appelle « Chez Neman ». Une fois là-bas, le chef lui explique qu’il serait ravi d’aider les globe-reporters mais qu’il ne cuisine que les dimanches et les lundis. Un rendez-vous est donc convenu pour le lundi suivant.

Paul NEMAN devant son restaurant à Saint-Laurent-du-Maroni

Lorsque notre envoyée y retourne lundi à 18h00, Paul Neman est déjà aux fourneaux. Il fait frire du poisson et prépare sa mise en place de la semaine. Il lui explique qu’il ne peut pas s’arrêter immédiatement pour réaliser l’interview parce « une fois les fourneaux allumés, l’œil ne doit plus jamais les quitter, c’est ça la recette des grands chefs ». Clémence en profite donc pour réaliser les ambiances sonores.

Après une vingtaine de minutes, Paul a terminé. L’interview peut commencer. Clémence et Paul s’installent sur la terrasse.

Le restaurant ne possède ni site web ni page Facebook ou Instagram. Pour en savoir plus, les globe-reporters peuvent faire des recherches internet sur les produits que Paul cite comme le poisson « jamais goûté » ou encore « l’acoupa rouge ».

Un entretien réalisé en janvier 2020

Sources sonores

  • Pouvez-vous vous présenter ?

  • Comment vous procurez-vous votre nourriture ?

  • Que trouve-t-on en nombre le plus fréquemment sur le marché comme produit alimentaire ? (les fruits et les légumes plus répandus)

  • Y a-t-il des aliments qui sont difficilement accessibles en Guyane ?

  • Quelles sont les plantations agricoles qui prennent le plus de surface en Guyane (échelle industrielle) ? Ces produits sont-ils exportés ?

  • Quels sont les élevages d’animaux que l’on trouve de manière répandue en Guyane ?

  • Quels poissons consomme-t-on le plus souvent en Guyane ? Quels types de pêche sont pratiqués ?

  • Est-ce qu’en Guyane la pêche a un impact négatif sur la faune et la flore ?

  • Est-ce que vous voyez une dégradation de la qualité des produits par rapport à l’orpaillage et/ou au réchauffement climatique ?

  • Question bonus : Voulez-vous ajouter quelque chose ?

  • Ambiance de cuisine avec le chef Paul NEMAN aux fourneaux.

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