L’histoire d’une résistante : Jacqueline FLEURY-MARIÉ
Publié le 2 mars 2022
La classe-rédaction de l’école La Fayette à Paris s’intéresse à la Seconde Guerre mondiale. Les élèves souhaitent interroger une personne qui a fait de la résistance. Jacqueline FLEURY-MARIÉ, qui a été déportée en Allemagne, répond à leurs questions.
Economie, histoire et politique
Les globe-reporters et globe-reportrices de l’école La Fayette dans le dixième arrondissement de Paris ont placé la barre haut. Leur choix ? Un résistant ou une résistante de la Seconde Guerre mondiale. Quand leur envoyée spéciale, la journaliste Océane SEGURA, reçoit leur liste de questions, elle sait qu’elle est devant un défi quasi impossible, car des résistants, il en reste très peu et ils sont très âgés.
Après quelques recherches, Océane est prête à baisser les bras et leur propose d’interviewer à la place un ou une spécialiste de la Seconde Guerre mondiale voire même une personne de la famille d’un résistant. Mais la professeure de la classe, Vinciane BERLIN, trouve la solution miracle. Via un ancien parent d’élève, elle obtient les coordonnées de Jacqueline FLEURY-MARIÉ, une résistante qui vit à Versailles. Il ne reste plus à Océane qu’à l’appeler pour prendre rendez-vous.
Et ce n’est pas une mince affaire, par deux fois l’envoyée spéciale se fait raccrocher au nez par la résistante qui la prend pour une télévendeuse. La troisième fois est la bonne, Océane arrive à se faire entendre et le rendez-vous est pris quinze jours plus tard, pendant les vacances scolaires des globe-reporters et globe-reportrices.
Un vendredi après-midi, notre journaliste prend le train direction Versailles pour se rendre chez Jacqueline FLEURY-MARIÉ. A son arrivée, la résistante de 98 ans est très souriante. Elle l’invite à s’asseoir dans son bureau rempli de beaux livres anciens et lui raconte sa vie à Versailles. Elle lui parle de ses 15 arrière-petits-enfants et de son profond attachement à sa ville qu’elle n’a jamais quittée très longtemps. L’envoyée spéciale des CM2 de l’école La Fayette lui donne plus de détails sur le projet Globe Reporters et sur la classe qui a commandé l’interview à laquelle elle s’apprête à répondre.
Une fois le micro enregistreur allumé, Océane pose les questions des journalistes en herbe et écoute Jacqueline FLEURY-MARIÉ y répondre en racontant son histoire, mais surtout l’Histoire de toute une génération meurtrie par les atrocités de la Seconde Guerre mondiale. Pour la résistante, sa survie ne tient qu’à l’immense solidarité qui existait entre les résistants d’abord, puis entre les déportés une fois dans les camps. C’est ce message qui est le plus important à transmettre selon elle, la nécessité d’une solidarité entre tous. « Apprendre à partager un brin d’herbe », dit-elle.
Une fois l’interview terminée, Jacqueline FLEURY-MARIÉ parle encore un moment à Océane. De son dernier livre, de sa famille, et même de sa maison de campagne à seulement quelques kilomètres de la maison d’enfance de notre journaliste. Finalement, l’envoyée spéciale reprend un train retour direction la Gare Montparnasse. Pendant son heure de trajet, elle se dit qu’il faudra penser à remercier les globe-reporters et globe-reportrices pour lui avoir permis de vivre cette belle rencontre.