Arnaud JAHN OYAC, policier qui participe à des missions de lutte contre l’orpaillage illégal dans le Haut-Maroni répond aux questions des globe-reporters Irak, Samuel et Lohana du collège Jean LE TOULLEC à La Réunion et à celles de Burak, Bartosz, Hamza et Rajenthiran du collège Aretha FRANKLIN de Drancy en région parisienne.

DEVELOPPEMENT DURABLE ET ENVIRONNEMENT

Depuis plusieurs dizaines d’années, la Guyane subit une ruée vers l’or incontrôlée. Ce qui se traduit par des dizaines d’exploitations sauvages au cœur de la forêt. Les conséquences sont multiples pour les fleuves, les terres, la faune, la flore et les habitants du territoire. L’orpaillage illégal est une des raisons qui a conduit à la création du Parc amazonien de Guyane en 2007.

Depuis 2018 et la modification du code minier, le parc est habilité à intervenir avec la gendarmerie et l’armée pour détruire des sites d’orpaillages illégaux.

Arnaud JAHN OYAC, technicien de police est responsable, pour le Parc, des missions de lutte contre l’orpaillage illégal dans le Haut-Maroni.

En 2012, Arnaud arrive en Guyane en tant qu’ingénieur chimiste, mais sa passion pour la cause environnementale et son statut de réserviste dans l’armée le conduisent à intégrer le parc amazonien et à lutter contre l’orpaillage.

Pour le rencontrer, notre envoyée spéciale Anne PASTOR contacte le service de presse du Parc amazonien qui la met en contact avec Arnaud. Il accepte immédiatement le rendez-vous entre deux missions.

Pour compléter son propos, il met à notre disposition des photos exclusives de sites d’orpaillages illégaux montrant les des conséquences visibles en matière de pollution et de déforestation.

Interview réalisée en janvier 2020

Sources photographiques

Portrait d’Arnaud en forêt, près de Maripasoula.

Arnaud repère des traces de pas.

Arnaud prépare sa prochaine mission avec l’armée et la gendarmerie.

Une affiche « Police of Nature » à l’image de la lutte contre l’orpaillage.

Arnaud nous montre ses dernières photos d’orpaillage illégal.

Repérage en hélicoptère d’un site d’orpaillage illégal – crédit Parc amazonien de Guyane

Vue d’ensemble d’un site d’orpaillage clandestin – crédit Parc amazonien de Guyane

Orpailleurs clandestins au travail – crédit Parc amazonien de Guyane

Montage du matériel pour extraire l’or – crédit Parc amazonien de Guyane

Orpailleurs se rendant sur un site clandestin – crédit Parc amazonien de Guyane

Sources sonores

• Pouvez-vous vous présenter ?

• Depuis quand la guerre a-t-elle commencé ? Quelle est l’évolution de la lutte ces dernières années ?

• Existe-t-il une gendarmerie ou une police « spéciale » pour lutter exclusivement contre l’orpaillage illégal ?

• Quelles « techniques » sont utilisées par les autorités françaises pour « repérer » les orpailleurs illégaux dans l’immensité de la forêt amazonienne ?

• D’où viennent principalement les orpailleurs illégaux arrêtés par les autorités françaises ? N’y a-t-il que des garimpeiros ou trouve-t-on aussi des Guyanais et des Surinamais ?

• A-t-on une idée du nombre d’orpailleurs illégaux à venir sur le territoire français chaque année ? Et du nombre de kilos d’or volés à la France ?

• Comment les gendarmes chassent-ils les orpailleurs ? Quelles armes utilisent-ils pour lutter contre l’orpaillage illégal ?

• Comment se déplacent les gendarmes ? Et les orpailleurs clandestins ?

• Que risquent les orpailleurs illégaux en cas d’arrestation ? Sont-ils jugés par la France ou par leur pays d’origine ? Est-ce qu’il y a des prisons pour ces personnes ?

• Le nombre d’orpailleurs illégaux a-t-il tendance à diminuer ou à augmenter depuis les années 1990 et cette « nouvelle ruée » liée à la hausse du prix de l’or ? Y a-t-il un profil type de l’orpailleur illégal et de ses motivations ?

• Est-ce que l’orpaillage illégal pollue plus que l’orpaillage légal ? Comment se procurent-ils le mercure ? Pourquoi les sources d’approvisionnement ne sont pas bloquées ?

• Questions bonus : Pensez-vous avoir tous les moyens nécessaires pour lutter contre l’orpaillage illégal ?

• Questions bonus : Qu’est-ce qui vous a donné envie d’exercer votre métier et pouvez-vous nous raconter une semaine ordinaire ?

• Questions bonus : Avez-vous une anecdote, un souvenir à nous raconter ?