La plus grande réserve de biodiversité terrestre française sous la menace de l’orpaillage illégal
Publié le 28 mars 2020
Clément VILLIEN est le responsable du développement durable et des forêts au WWF de Cayenne. Il répond aux globe-reporters Manon, Erwann et Léa du lycée Saint-Exupéry de Saint-Dizier et aux questions de Perrine, Charlyne, Titouan et Cylia du collège Germaine TILLION de Lardy (91).
DEVELOPPEMENT DURABLE ET ENVIRONNEMENT
Au milieu du XIXème siècle, un prospecteur brésilien trouve une pépite sur la rive du fleuve guyanais l’Approuague. C’est le début de la fièvre pour l’or dans ce département français et aujourd’hui on estime que plus de 10 tonnes d’or sont produites de manière illégale chaque année. Malgré les moyens mis en place par l’État français pour lutter contre ce fléau, les exploitations clandestines continuent de prospérer provoquant la colère des habitants de la région. Des collectifs voient le jour pour dénoncer la situation comme celui des hurleurs de Guyane qui attire l’attention des globe-reporters lors de la préparation des reportages. Ils mandatent alors leur envoyée spéciale, Anne PASTOR, pour aller à la rencontre d’une personne de cette organisation.
Quand Anne arrive à Cayenne, elle apprend que les hurleurs de Guyane n’existent plus. Elle découvre également que ce collectif a été soutenu par l’Organisation non gouvernementale WWF dont l’expertise en matière de lutte contre l’orpaillage illégal est devenue une référence.
Anne se tourne alors vers le WWF et notamment Clément VILLIEN, responsable du développement durable et des forêts au sein de cette ONG. Après des études en développement durable, Clément travaille au ministère de la culture dans ce même service puis décide d’agir le terrain et d’intégrer la section de Cayenne du WWF en 2018.
Pour le rencontrer, Anne prend contact avec les bureaux du WWF Paris. Elle explique Globe Reporters à l’attachée de presse qui la met en contact avec le bureau de Cayenne.
Après avoir répondu à nos questions, Clément nous envoie des photos de sites d’orpaillages clandestins et les conséquences visibles de pollution et déforestation.
Une interview réalisée en janvier 2020
Sources photographiques
Bureau du WWF à Cayenne.
Clément VILLIEN, responsable du développement durable et des forêts au WWF de Cayenne.
Campement d’orpailleurs – crédit WWF
Image de la destruction d’un site d’orpaillage illégal – crédit WWF
Destruction d’un site d’orpaillage dans le cadre d’une opération Harpie – crédit WWF
Instruments utilisés pour extraire l’or – crédit WWF
Gros plan de la destruction du fleuve – crédit WWF
Barge d’orpailleurs – crédit WWF
Dévastation de l’environnement – crédit WWF
Sources sonores
Pouvez-vous vous présenter ? Pourquoi le nom « Les Hurleurs de Guyane » ?
Où a été découvert le premier gisement d’or en Guyane ?
À quel âge peut-on commencer l’orpaillage ?
Les orpailleurs, ont-ils le droit de conserver l’or qu’ils trouvent ? peut-on travailler pour son propre compte ? Est-ce que cela se fait ? Existe-t-il un marché noir de l’or ?
Quelles sont les techniques utilisées pour extraire l’or ? Combien de tonnes sont exportées par an ?
Comment ont-ils de l’électricité lors de l’extraction ?
Quelle est l’utilité du mercure dans l’orpaillage ?
Quels sont les dangers de son utilisation pour l’environnement ?
Quelles sont les autres conséquences de l’orpaillage sur l’environnement ?
Qui se charge de garantir la sécurité des orpailleurs ?
Y a-t-il des impératifs de production pour les travailleurs ? Qui établit ces impératifs (quotas de travail) ?
Que se passe-t-il s’ils ne fournissent pas la quantité d’or demandée ?
Pouvez-vous nous expliquer le dispositif Harpie ? Combien d’orpailleurs attrape le dispositif chaque année ?
Questions bonus : Pourquoi un député guyanais a récemment interpelé les pouvoirs publics à propos de ce dispositif ?
Question bonus : Quelle est la mission du WWF dans ce domaine ?