La réserve naturelle de montagne Ehden en lutte contre le réchauffement climatique
Publié le 3 février 2021
Les globe-reporters du lycée professionnel Guichard à Guérande s’intéressent à la préservation de la biodiversité au Liban. Après avoir interrogé Maya NEHME, directrice de l’organisation Lebanon Reforestation Initiative, les apprentis journalistes ont la chance de rencontrer virtuellement Ghassan TAYOUN, adjoint au maire de la municipalité de ZGHARTA / EHDEN, ainsi que Sandra SABA, ingénieure agronome, directrice de la réserve, et Tonia BARAKAT, membre de l’équipe de travail de la réserve.
Environnement et transition énergétique
Les températures ont fini par chuter : les 17 degrés du début de séjour ne sont plus qu’un souvenir pour notre journaliste à Beyrouth. Désormais, pluie et tempêtes s’abbatent sur la ville. À l’horizon, les montagnes sont blanches, mais il neige très rarement dans la capitale. L’occasion de rappeler que pays est composé d’une fine bande côtière sur laquelle se déroulent les villes principales du pays : Tripoli, Beyrouth, Saida et Tyr. Au-delà, c’est la montagne. Dans la région de la Caza de Bcharreh, le point culminant du Liban, le KORNET SAWDA s’élève à 3 088 mètres d’altitude.
Pour réaliser ce reportage, Sidonie aurait dû se rendre à la forêt d’EHDEN, perchée à 1500 mètres d’altitude. C’est un écrin de verdure et de biodiversité, classé réserve naturelle en 1997.
Si la situation sanitaire n’était pas aussi catastrophique au pays du cèdre, Sidonie aurait sauté dans un van collectif en direction de Tripoli. Après une bonne heure sur la route du littoral, juste avant d’arriver à Tripoli, le van aurait pris une sortie sur la droite afin de commencer son ascension vers la forêt. Elle y aurait rencontré ses interlocuteurs, les pieds dans la neige, et aurait pu profiter d’une bonne bouffée d’oxygène, entourée par les pins, les cèdres et les genévriers. Cette route, elle la connait. Sidonie est déjà allée plusieurs fois faire des randonnées dans la mystique vallée de la Qadisha, et visiter le musée de l’écrivain Gibran Khalil Gibran.
Ce reportage complète l’interview de l’ONG Lebanon Reforestation Initiative. C’est l’occasion de présenter un autre exemple précis de gestion d’un espace naturel au Liban avec un important plan de reboisement. Le croisement des deux d’initiatives peut être le point de départ d’un sujet de "journalisme de solution".
En effet, on peut comprendre comment le partage de bonnes pratiques, et de connaissances précises et de leurs limites, peut permettre une réponse efficace et adaptée à un problème climatique plus large. Ce journalisme de solution ne se limite pas à l’annonce de bonnes nouvelles, grâce à une enquête et au croisement de données locales et parfois internationales, les journalistes participent à apporter des réponses documentées. Pour cela, il est parfois utile d’adopter une démarche scientifique : hypothèse, test et/ou collection de données, prise en compte des limites, croisement des informations et conclusion.
La rencontre se déroule en ligne. Ghassan TAYOUN que Sidonie a contacté directement, réunit autour de lui Sandra SABA, directrice de la réserve, et Tonia BARAKAT, membre de l’équipe. Nos trois interlocuteurs sont visiblement des amoureux.se.s de la réserve. Tonia a même préparé une courte présentation pour les globe-reporters du lycée professionnel Guichard ! Merci Tonia, et merci à Ghassan et Sandra pour ses partages de connaissances si généreux !