Laissons une place à la nature dans nos jardins !

Publié le 24 janvier 2023

En 2022, les canicules à répétition et la sécheresse ont mis Terra Botanica, à Angers, à rude épreuve. Comment les équipes de ce grand parc végétal gèrent-elles le manque d’eau ? En quoi consiste leur expérience du « jardin sans eau » ? Ethan, Emmy, Enora, Inès et Adèle, du lycée Jean Bodin aux Ponts-de-Cé, veulent qu’on leur raconte les coulisses de ce grand parc à l’heure du changement climatique. Boris BARRE, chargé de médiation à Terra Botanica, leur répond.

Innovations pour demain et après-demain

À la demande de ses rédacteurs et rédactrices en chef, notre correspondante à Nantes, la journaliste Hélène BIELAK sollicite le parc. Après un mail et un coup de fil, un rendez-vous est calé pour rencontrer Boris BARRE, chargé de médiation à Terra Botanica.

Le jour J, elle prend un bus, un train et un tram et arrive pile-poil à l’heure devant l’entrée piétonne du parc. Sauf que le portail est fermé, avec un gros cadenas dessus. Pas de panique, Hélène a noté le numéro de portable de Boris, elle peut donc l’appeler pour lui signaler sa présence. Quelques minutes après, il arrive en vélo pour lui ouvrir.

Le parc est ouvert au public seulement de fin mars à fin novembre. L’hiver, la nature se repose, pour mieux revenir parée de ses plus belles couleurs, au printemps. En plein mois de janvier, sans visiteurs, avec des arbres tout nus et sous un ciel gris, Hélène se dit que le parc est plutôt tristounet. Et glacial, car il fait seulement 1° en extérieur ! « Clairement, le parc n’a pas ses habits de lumière en ce moment ! » plaisante Boris. Il propose d’aller d’abord faire un petit tour pour voir les zones intéressantes pour les globe-reporters et globe-reportrices, puis de se mettre au chaud pour l’interview. Alors c’est parti pour la visite.

C’est donc dans un froid mordant que Boris fait visiter à Hélène le « jardin sans eau », une zone qui n’est donc jamais arrosée même lorsqu’il y a de gros coups de chaud. Toutes les plantes de cette zone adorent se dorer la pilule au soleil, mais sont aussi suffisamment résistantes au froid pour pousser dans l’Anjou. Boris est incollable sur le nom des plantes et est plutôt doué pour partager sa passion. 

Après le jardin sans eau, Boris emmène Hélène jeter un œil au « jardin malin », un jardin pédagogique pour intéresser les visiteurs à la vie du sol. En cette saison, il n’y pousse pas grand-chose. Le sol est entièrement paillé avec des feuilles mortes. C’est une façon de mettre une couverture sur le sol, pour protéger tous les êtres vivants qui se trouvent en dessous.

Boris fait un dernier stop pour montrer à Hélène un grand bassin qui abrite 18 000 m3 d’eau. C’est le réservoir d’eau du parc, qui permet de récolter l’eau de pluie qui servira ensuite à arroser les plantes. En cette saison, il est bien rempli.

Il est temps de se mettre au chaud pour faire l’interview. C’était le bon moment : Hélène a les mains glacées. Hélène et Boris s’installent dans un bureau au calme pour faire l’entretien.

Un entretien réalisé le 23 janvier 2023

Sources photographiques

Le jardin sans eau a été créé il y a bientôt en 2019. 90% des plantes qui y poussent viennent de l’espace méditerranéen, les autres de Corée du Sud ou de Californie © Globe Reporters
Le jardin sans eau a été créé il y a bientôt en 2019. 90% des plantes qui y poussent viennent de l’espace méditerranéen, les autres de Corée du Sud ou de Californie © Globe Reporters
Dans le jardin sans eau, on trouve environ 80 espèces représentées pour 2 000 plantes. Tous ces végétaux s’épanouissent bien dans les sols pauvres où il y a peu de matière organique © Globe Reporters
Dans le jardin sans eau, on trouve environ 80 espèces représentées pour 2 000 plantes. Tous ces végétaux s’épanouissent bien dans les sols pauvres où il y a peu de matière organique © Globe Reporters
Boris BARRE est chargé de médiation à Terra Botanica et paysagiste de formation. Il pose pour la photo sous un olivier, un arbre qu’on trouve beaucoup sur les rives de la Méditerranée © Globe Reporters
Boris BARRE est chargé de médiation à Terra Botanica et paysagiste de formation. Il pose pour la photo sous un olivier, un arbre qu’on trouve beaucoup sur les rives de la Méditerranée © Globe Reporters
Boris BARRE nous montre un chêne-liège dont les besoins en eau sont très limités. « C’est le cousin coriace des chênes qu’on connaît », rigole-t-il © Globe Reporters
Boris BARRE nous montre un chêne-liège dont les besoins en eau sont très limités. « C’est le cousin coriace des chênes qu’on connaît », rigole-t-il © Globe Reporters
L’hiver est la période de floraison du romarin, une herbe aromatique très utilisée en cuisine. La plante méridionale a de toutes petites fleurs violettes © Globe Reporters
L’hiver est la période de floraison du romarin, une herbe aromatique très utilisée en cuisine. La plante méridionale a de toutes petites fleurs violettes © Globe Reporters
Si lors de notre visite le thermomètre dépasse à peine zéro, il faisait près de 15 degrés au début du mois de janvier 2023. Cette chaleur anormale a fait fleurir certaines plantes plus tôt que d’habitude © Globe Reporters
Si lors de notre visite le thermomètre dépasse à peine zéro, il faisait près de 15 degrés au début du mois de janvier 2023. Cette chaleur anormale a fait fleurir certaines plantes plus tôt que d’habitude © Globe Reporters
La sauge de Jérusalem est très duveteuse. Et c’est justement ses poils qui la protègent des rayons du soleil © Globe Reporters
La sauge de Jérusalem est très duveteuse. Et c’est justement ses poils qui la protègent des rayons du soleil © Globe Reporters
Dans le « jardin malin », des légumes et des fruits poussent pendant la belle saison. En ce mois de janvier, le potager hiberne sous le paillage avec les feuilles mortes © Globe Reporters
Dans le « jardin malin », des légumes et des fruits poussent pendant la belle saison. En ce mois de janvier, le potager hiberne sous le paillage avec les feuilles mortes © Globe Reporters
Dans le « jardin malin », des panneaux explique un univers que nous, les humains, ne voyons pas : la vie du sol © Globe Reporters
Dans le « jardin malin », des panneaux explique un univers que nous, les humains, ne voyons pas : la vie du sol © Globe Reporters
Pour Boris, « quand un jardin est tout propre et tout rangé, on se prive de nouvelles rencontres. » Il invite les globe-reporters à observer les plantes qui poussent spontanément et les petits animaux qui aiment ces espaces laissés un peu sauvages © Globe Reporters
Pour Boris, « quand un jardin est tout propre et tout rangé, on se prive de nouvelles rencontres. » Il invite les globe-reporters à observer les plantes qui poussent spontanément et les petits animaux qui aiment ces espaces laissés un peu sauvages © Globe Reporters
Cette drôle d’amphore géante est un récupérateur d’eau de pluie. Quand il pleut sur le toit juste au-dessus, l’eau ruisselle et arrive jusque dans ce gros réservoir. Cela permet ensuite d’arroser le « jardin malin ». Mais ce n’est pas suffisant pour toute la surface du jardin, nous précise Boris © Globe Reporters
Cette drôle d’amphore géante est un récupérateur d’eau de pluie. Quand il pleut sur le toit juste au-dessus, l’eau ruisselle et arrive jusque dans ce gros réservoir. Cela permet ensuite d’arroser le « jardin malin ». Mais ce n’est pas suffisant pour toute la surface du jardin, nous précise Boris © Globe Reporters
Ce bassin est le grand réservoir d’eau de Terra Botanica. L’équipe du parc y stocke 18 000 m3 d’eau qui sert ensuite à arroser les plantes du parc. Pendant les gros coups de chauds, une partie de cette eau s’évapore avec le soleil © Globe Reporters
Ce bassin est le grand réservoir d’eau de Terra Botanica. L’équipe du parc y stocke 18 000 m3 d’eau qui sert ensuite à arroser les plantes du parc. Pendant les gros coups de chauds, une partie de cette eau s’évapore avec le soleil © Globe Reporters
Après la visite du parc, il est temps de se réchauffer. Le micro est branché, les réglages sont faits, c’est parti pour l’interview ! © Globe Reporters
Après la visite du parc, il est temps de se réchauffer. Le micro est branché, les réglages sont faits, c’est parti pour l’interview ! © Globe Reporters
Le jardin sans eau a été créé il y a bientôt en 2019. 90% des plantes qui y poussent viennent de l’espace méditerranéen, les autres de Corée du Sud ou de Californie © Globe Reporters
Dans le jardin sans eau, on trouve environ 80 espèces représentées pour 2 000 plantes. Tous ces végétaux s’épanouissent bien dans les sols pauvres où il y a peu de matière organique © Globe Reporters
Boris BARRE est chargé de médiation à Terra Botanica et paysagiste de formation. Il pose pour la photo sous un olivier, un arbre qu’on trouve beaucoup sur les rives de la Méditerranée © Globe Reporters
Boris BARRE nous montre un chêne-liège dont les besoins en eau sont très limités. « C’est le cousin coriace des chênes qu’on connaît », rigole-t-il © Globe Reporters
L’hiver est la période de floraison du romarin, une herbe aromatique très utilisée en cuisine. La plante méridionale a de toutes petites fleurs violettes © Globe Reporters
Si lors de notre visite le thermomètre dépasse à peine zéro, il faisait près de 15 degrés au début du mois de janvier 2023. Cette chaleur anormale a fait fleurir certaines plantes plus tôt que d’habitude © Globe Reporters
La sauge de Jérusalem est très duveteuse. Et c’est justement ses poils qui la protègent des rayons du soleil © Globe Reporters
Dans le « jardin malin », des légumes et des fruits poussent pendant la belle saison. En ce mois de janvier, le potager hiberne sous le paillage avec les feuilles mortes © Globe Reporters
Dans le « jardin malin », des panneaux explique un univers que nous, les humains, ne voyons pas : la vie du sol © Globe Reporters
Pour Boris, « quand un jardin est tout propre et tout rangé, on se prive de nouvelles rencontres. » Il invite les globe-reporters à observer les plantes qui poussent spontanément et les petits animaux qui aiment ces espaces laissés un peu sauvages © Globe Reporters
Cette drôle d’amphore géante est un récupérateur d’eau de pluie. Quand il pleut sur le toit juste au-dessus, l’eau ruisselle et arrive jusque dans ce gros réservoir. Cela permet ensuite d’arroser le « jardin malin ». Mais ce n’est pas suffisant pour toute la surface du jardin, nous précise Boris © Globe Reporters
Ce bassin est le grand réservoir d’eau de Terra Botanica. L’équipe du parc y stocke 18 000 m3 d’eau qui sert ensuite à arroser les plantes du parc. Pendant les gros coups de chauds, une partie de cette eau s’évapore avec le soleil © Globe Reporters
Après la visite du parc, il est temps de se réchauffer. Le micro est branché, les réglages sont faits, c’est parti pour l’interview ! © Globe Reporters

Sources sonores

  • Pouvez-vous vous présenter ?

  • Est-ce que les visiteurs sont de plus en plus sensibles et curieux vis-à-vis de l’environnement ?

  • À Terra Botanica, vous avez créé un « jardin sans eau ». De quoi s’agit-il ?

  • À Terra Botanica, est-ce que vous récoltez l’eau de pluie ?

  • Quand il ne pleut pas assez, comment faites-vous pour arroser ?

  • Combien d’eau pouvez-vous stocker ?

  • Est-ce que vous arrivez à baisser votre consommation d’eau ?

  • Quels conseils pouvez-vous donner pour économiser l’eau au jardin ?

  • Pouvez-vous expliquer ce qu’est le « jardin malin » ?

  • Que faites-vous des fruits et légumes produits dans votre jardin malin ?

  • Quels sont les projets de Terra Botanica pour réduire l’empreinte écologique du parc ?

  • Question bonus : Avez-vous un message pour les globe-reporters ?

Téléchargements

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  • 01 Ministère de la Culture et de la Communication