Le Nola Mural Project redonne la parole aux murs de la Nouvelle-Orléans
Publié le 2 février 2024
Les 3è prépa-métiers du lycée Pierre DE COUBERTIN à Calais sont passionnés par le street art. Ils ont demandé à leur envoyée spéciale en Louisiane, Marine LEDUC, d’aller interviewer Neal MORRIS, le fondateur de Nola Mural Project. Il est accompagné par son jeune fils de 17 ans, Owen, qui a participé au projet et qui parle français.
DROITS HUMAINS ET SOLIDARITE
La Nouvelle-Orléans regorge de peintures murales et de street art. Aujourd’hui, il n’y en aurait pas autant sans l’initiative du Nola Mural Project, fondé par Neal MORRIS. Ce projet a duré 1 an, entre 2018 et 2019, jusqu’à ce que la loi qui imposait un permis de la ville pour réaliser des peintures murales ait été abrogée, car jugée anticonstitutionnelle. Neal MORRIS est fier d’avoir fait évoluer les choses dans sa ville adoptive, lui qui est arrivé à La Nouvelle-Orléans de Géorgie pour ses études.
Pour trouver son contact, notre envoyée spéciale Marine LEDUC se connecte sur le site internet du Nola Mural Project. On y trouve son adresse mail. Neal MORRIS répond rapidement et ils établissent un rendez-vous un vendredi matin, à son bureau, avant que son fils Owen n’aille au lycée. En effet, à 17 ans, Owen parle français, car il été élève à l’École Bilingue de La Nouvelle-Orléans. Il s’est aussi beaucoup impliqué dans le Nola Mural Project. Neal propose donc qu’Owen réponde à certaines questions directement en français ou qu’il fasse la traduction de ses propos.
Neal travaille en tant que développeur dans des projets immobiliers pour l’entreprise Redmellon dont les objectifs sont de créer des projets à taille humaine et respectueux de l’environnement. Sa passion pour l’art urbain est ainsi liée à son travail. Il s’agit de créer des zones urbaines vivantes socialement et culturellement. Son bureau est situé au croisement entre Josephine Street et Oretha C. Haley Boulevard, pas loin de la longue Avenue Charles, connue pour son tramway ou streetcar vert.
L’interview a lieu au bureau de Neal. Entre deux réponses, notre reporter demande à son fils Owen s’il a eu des enseignants québécois, car il utilise parfois des expressions québécoises dans ses réponses. Et en effet, il a eu des professeurs du Québec. Les écoles d’immersion rassemblent des enseignants de tous les pays francophones, et les élèves adoptent ce mélange unique, avec des expressions et accents français très variés. Notre reporter demande aussi à Neal pourquoi a-t-il inscrit ses enfants dans des écoles en français ? Il lui répond que cela fait partie de la culture à La Nouvelle-Orléans et c’est assez commun.
À la fin de l’interview, comme avec beaucoup de personnes qu’elle rencontre, notre envoyée spéciale parle du Mardi gras et des prochaines parades. Neal fait partie de la parade du Krewe du Vieux qui défile le samedi suivant, une parade très critique des personnes au pouvoir et engagée politiquement. Cela suit bien ses engagements pour le street art et l’art politique. Neal l’invite aussi à manger le King Cake, la fameuse galette des rois de Louisiane. Notre journaliste tombe sur un bébé en plastique, l’équivalent de la fève, et devient donc la Reine du jour !
Puis Neal l’emmène voir une peinture murale proche de son bureau, qui a fait partie du Nola Mural Project. Elle a été réalisée par l’artiste français MTO et représente Malcolm John Rebennack, alias Dr John, un musicien de La Nouvelle-Orléans décédé en 2019.
Êtes-vous devenu populaire (à La Nouvelle-Orléans ou aux États-Unis) ?
Pourquoi voulez-vous voir du street art dans votre ville ? Pourquoi l’avez-vous défendu ?
Est-ce que les habitants acceptent le street art à la Nouvelle-Orléans ? Quelle vision en ont-ils ?
Est-ce que le street art a développé le tourisme dans votre ville ? Y a-t-il des retombées économiques sur la ville ?
Depuis la réalisation de la peinture murale anti-Trump, est-ce que des habitants de la Nouvelle-Orléans dessinent sur les murs ou sur d’autres supports ?
Combien d’argent récolte l’association Nola Mural Project ?
Quelles ont été les étapes du projet ?
Est-ce vous qui allez vers les artistes, ou l’inverse ? Avec combien d’artistes avez-vous travaillé ?
Aimez-vous Donald TRUMP ? Pourquoi avoir accepté cette peinture anti-Trump ?
Avez-vous un message pour les globe-reporters et les globe-reportrices ?