Clara, en Terminale métiers de la coiffure au lycée Saint Vincent-de-Paul à Algrange, s’intéresse au vaudou à La Nouvelle-Orléans et souhaite interviewer une prêtresse. L’envoyée spéciale en Louisiane, Marine LEDUC, tend le micro à la prêtresse Miriam, qui exerce au Voodoo Spiritual Temple.
Culture et francophonie
Quand on parle de vaudou, beaucoup d’images viennent à l’esprit : poupées piquées avec des aiguilles, magie noire, sortilèges, zombies, gris-gris, et autres amulettes. Mais qu’en est-il réellement ? Les élèves d’Algrange veulent déconstruire les préjugés et comprendre sans jugement ce que signifie le vaudou en Louisiane : un vrai travail de journaliste en somme !
Pour cela, leur envoyée spéciale, la journaliste Marine LEDUC, part à la rencontre de la prêtresse Miriam dans son temple vaudou, le Voodoo Spiritual Temple. Marine a obtenu le contact via l’organisation Le Monde créole qui organise des tours en français à La Nouvelle-Orléans.
Le Voodoo Spiritual Temple est situé au croisement entre le Vieux Carré - le quartier historique -, le Faubourg Marigny et Tremé, un quartier afro-américain emblématique de la ville. Il s’agit d’une petite maison jaune, qui abrite à l’intérieur une véritable demeure spirituelle, avec des odeurs d’encens et des objets de tous les horizons.
Originaire du nord des Etats-Unis, la prêtresse Miriam est arrivée en 1990 à La Nouvelle-Orléans, avec son mari le prêtre Oswan, qui a grandi au Belize et qui pratiquait un type de vaudou d’Amérique centrale. Ils ont fondé le Voodoo Spiritual Temple la même année. Malheureusement, son mari décède en 1995. Elle se remarie quelques années plus tard avec Allen, un francophone venu du Canada, qui tient la boutique du temple et accueille notre reporter.
Pendant l’interview, la prêtresse apporte parfois des réponses inattendues à la dimension philosophique et spirituelle, qu’il faut parfois déchiffrer. Les journalistes ont l’habitude de rencontrer une variété de personnes, et le défi est de retransmettre une information compréhensible pour tout le monde sans dénaturer les propos de la personne interviewée.
L’envoyée spéciale a également réalisé une autre interview avec une chercheuse, Grete VIDDAL, qui comporte aussi des photos du Musée du Vaudou. Il peut donc compléter le reportage des globe-reporters et globe-reportrices.
Pendant et après l’entretien, la prêtresse reçoit beaucoup d’appels. Il y a aussi les personnes qui entrent dans le temple pour programmer des rendez-vous. D’ailleurs, juste après l’interview, elle réalise un rituel pour une personne qu’elle a au téléphone.
Un entretien réalisé en février 2024
L’interview originale est en anglais. Une traduction en français est disponible dans le kit pédagogique