Le collège public du village d’Itampolo tente de faire face aux pénuries
Publié le 23 avril 2024
La rédaction de l’école Jean ZAY de Saint-Nazaire s’intéresse aux conditions d’étude dans les zones rurales de Magadascar. Arrivée à la ville d’Itampolo, au sud-ouest du pays, leur envoyée rencontre directeur du collège public de la ville.
Education et jeunesse
Combien de classes différentes y a-t-il dans l’établissement ? Combien y a-t-il d’élèves inscrits ? Combien d’élèves y a-t-il en moyenne par classe ? Quelle est la proportion de filles et de gar-çons dans l’établissement ? Les globes-reporters et globe-reportrices en CM1 et CM2 de l’école Jean ZAY, veulent tout savoir des conditions d’études des jeunes dans le sud de Madagascar. Arrivée à la ville d’Itampolo, au sud-ouest du pays, leur envoyée spéciale, la journaliste Tatiana MIRALLES rencontre le directeur du collège public de la ville.
Se rendre à Itampolo depuis la ville de Tuléar n’est pas une mince affaire. Notre envoyée spéciale doit prendre un bateau rapide de Tuléar jusqu’à Anakao. Il faut ensuite monter à bord d’une voiture et suivre la route du littoral. C’est en fait une piste de sable qui longe la côte.
Pendant le trajet, la voiture tombe en panne et stoppe au milieu de la route. Après plusieurs heures en plein soleil, Tatiana comprend que la voiture ne repartira pas. Il faut donc mobiliser un autre véhicule, mais il n’y a qu’une seule voiture dans les alentours. Il faut donc attendre.
La nuit tombe sur la brousse. Tatiana et sa collègue Florence attendent toujours dans la lumière de la lune. Florence accompagne Globe Reporters en tant que traductrice du malgache au français. Soudain, deux phares trouent l’obscurité. C’est le nouveau chauffeur. Ce n’est que très tard qu’elles arrivent toutes les deux à Itampolo. Au petit matin, elles découvrent les plages de sable blanc et la ville de pécheurs.
C’est sous une grande chaleur qu’elles sont reçues dans la cour du collège public d’Itampolo par le directeur, les professeurs et des élèves. Tatiana réalise l’entretien avec le directeur, Rabeanjara Jean Franck Joseph ANDRIATSINAHASITRANIRAINY. La première question de notre envoyée spéciale est de savoir ce qui signifie son nom très long.
Le directeur explique que les noms sur les terres des hauts plateaux, d’où il est originaire, sont une combinaison des noms des arrière-grands-parents, des grands-parents et des parents. Son nom rappelle donc celui de ses ancêtres. Il signifie également : « celui qui est obligé de vivre et être heureux sans connaitre son père ». Il explique que son père est décédé avant sa naissance.
Monsieur Franck, comme il souhaite être appelé, est un homme qui sourit beaucoup. C’est un fervent défenseur de l’enseignement public. Il voit un beau futur pour le collège qu’il dirige, « même si le travail à accomplir est grand », dit-il.
Après l’entretien avec le directeur, Tatiana continue avec entretiens avec des élèves. Le collège a trois bâtiments. L’un est tout neuf, mais les deux autres manquent de tout, à commencer par des tables et des chaises.
Mais pour Monsieur Franck, le plus urgent serait une bibliothèque. Une salle avec des livres et des manuels pour que les élèves puissent compléter leurs connaissances via des lectures. Pour le moment, ils doivent se contenter pas des explications orales des professeurs.
Les professeurs et élèves sont autour des journalistes et quand le directeur demande des volontaires pour répondre aux questions d’une autre classe, les volontaires sont nombreux. Tatiana et Florence passent toute la matinée au collège d’Itampolo.