Le football grec est à la périphérie du football mondial
Publié le 21 juin 2023
Adam, David, Mamoud et Exoce de Paris veulent tout savoir du monde grec du ballon rond. Alexandros KOTTIS, journaliste sportif, répond à leurs questions.
Education, jeunesses d’Europe et sports
Le ballon rond, voilà l’une des passions des globe-reporters parisiens ! À l’aide d’un grand pont jusqu’en Grèce, les collégiens de l’établissement parisien Paul VERLAINE donnent pour consigne à Joël BRONNER, notre journaliste correspondant à Athènes, d’enfourcher ses crampons pour interviewer un adepte du beau jeu. Le but ? Décrire la spécificité du monde du foot dans ce pays du sud-est de l’Europe, champion d’Europe de football en 2004 !
Un vendredi matin, Joël descend donc l’avenue Alexandras, à Athènes. À la main, deux cafés froids typiquement grecs. Après avoir exploré plusieurs pistes, Joël se rend à présent chez Alexandros KOTTIS, un fondu de ballon franco-grec. Alexandre est l’entraîneur d’une équipe de filles (le FC Abalos). Il a organisé un festival consacré au football en novembre 2022 à Athènes. Il a rédigé un mémoire également consacré au ballon rond. Alexandros semble donc la personne idéale pour renseigner les jeunes Parisiens sur le rapport qu’entretient la Grèce avec le football. D’autant que le trentenaire est également journaliste et se consacre notamment à la couverture du sport.
Dans l’appartement de ce fan du PSG, il y a des signes qui ne trompent pas quant à sa passion du football. À l’image d’un poster à la gloire de Ronaldinho dans le salon ou d’une grande photo encadrée, qui immortalise l’un des deux coups de tête de Zinedine Zidane en finale de la coupe du monde de football 1998, que l’équipe de France a remporté 3-0 face au Brésil. Dans l’antre d’Alexandros, il y a même des ballons de foot colorés qui font, pour ainsi dire, partie des meubles.
Pour ce fin connaisseur de l’univers du ballon, le football grec se situe pour le moment « à la périphérie du football mondial ». Malgré cela, les équipes les plus célèbres de son championnat, comme l’Olympiakos Le Pirée ou le Panathinaikos, disputent régulièrement des matches de coupe d’Europe.
Ce même championnat accueille - ou a accueilli - quelques noms qui rencontrent certainement de l’écho, en France, auprès des globe-reporters en herbe. Illustration avec les joueurs internationaux Matthieu VALBUENA (ancien de l’Olympique de Marseille), l’attaquant Djibril CISSE (passé notamment par Auxerre et vainqueur de la ligue des Champions avec Liverpool) ou encore l’Ivoirien Yaya TOURE (révélé en Grèce avant de rejoindre l’AS Monaco puis le FC Barcelone et Manchester City).
Dans leurs questions, les rédacteurs en chef s’intéressent à l’évolution du football féminin dans le pays. Il existe bien une sélection grecque pour les femmes, mais uniquement à un niveau amateur (c’est-à-dire qu’elles ne sont pas rémunérées et exercent un mé-tier par ailleurs).
Le football féminin est donc encore « vraiment vraiment à la marge du foot en Grèce » tranche Alexandros, « les filles n’ont pas encore trop leur place » ajoute-t-il. Lui qui entraîne justement une équipe féminine, croit néanmoins percevoir une légère progression dans ce domaine. À ses yeux, mentalités et comportement évoluent « doucement ». « Siga-siga », comme on dit en Grèce.