Après de longs préparatifs, Anne PASTOR, notre envoyée spéciale en Guyane, prend un vol pour Cayenne.
CARNET DE ROUTE
Après des journées de préparation, le grand jour est arrivé ! Me voici l’envoyée spéciale de 12 classes de Métropole et d’outre-mer : une sacrée responsabilité et un grand honneur de les représenter.
Mon voyage en Guyane se déroulera en deux temps :
- la forêt amazonienne et les Amérindiens pendant les dix premiers jours ;
- puis le littoral avec des rencontres à Cayenne et Kourou.
Mais pour arriver jusqu’à cet avion d’Air Caraïbes d’où je vous écris sur le vol TX 570 Paris-Orly / Cayenne, il a fallu des jours de préparation et de recherches sur des sujets aussi différents que l’or, la biodiversité, le chamanisme, la fusée Ariane, l’électricité, la cuisine, l’école, etc.
Et c’est bien çà le métier de journaliste, passer d’un sujet à l’autre : faire des recherches, trouver des interlocuteurs adéquats, prendre les rendez-vous et enfin poser vos questions. Car partir en reportage ne s’improvise pas. Où loger ? Où trouver des connexions Internet ? Comment se déplacer ? Il vaut mieux avoir des solutions à tous ces petits problèmes avant de s’envoler, car sinon, c’est beaucoup de temps de perdu sur place, au détriment de la collecte des informations commanditées par les globe-reporters.
En résumé, ma mission en trois semaines est de poser près de 500 questions à plus 40 personnes différentes et shooter des centaines de photos que j’espère réussies à envoyer à mes rédactions. Un défi qu’il n’est possible de relever que grâce à des partenaires. Pour préparer cette nouvelle campagne Globe Reporters, nous avons cherché des gens en Guyane intéressés par cette aventure et susceptibles de nous aider. Nous sommes entrés en contact avec l’équipe de La Chronique du Maroni. Didier, Clémence et les autres chroniqueurs vont aussi m’aider à assouvir votre curiosité. Je vous recommande vivement de visiter le site de la Chronique du Maroni pour en savoir déjà plus sur la Guyane.
Et je n’oublie pas le journaliste Alain DEVALPO qui assure le secrétariat de rédaction. Je vais envoyer tous les interviews et c’est lui qui va les mettre en ligne pour que vous puissiez les découvrir au plus vite.
Tout cela, c’est la partie émergée du projet ! Mais il y a aussi les coulisses de cette aventure surtout quand il s’agit de préparer un séjour dans la forêt amazonienne. Par exemple, j’ai dû formuler une demande à la préfecture de Guyane pour avoir l’autorisation de rentrer dans cette zone réglementée avec s’il vous plaît l’envoi d’un certificat médical de non-contagion. La raison officielle avancée par les pouvoirs publics est la protection des populations qui vivent en forêt amazonienne, le long du fleuve Maroni. Il faut aussi que je me présente à la gendarmerie en arrivant.
La forêt équatoriale est un monde à part qui impose ses règles. Les journalistes doivent adapter leur travail à commencer par leur matériel. Mieux vaut prendre deux magnétophones au cas où. Lors d’un reportage précédent dans cette région du monde, mon premier enregistreur est tombé en panne à cause de la pluie (c’est la saison). On m’a conseillé de le mettre dans un Tupperware rempli de riz pour absorber l’humidité et çà a marché. Il est reparti au bout de deux jours.
Il faut penser aussi aux piles en quantité suffisante, car il n’y a pas d’électricité, donc pas de recharge possible et à tous les autres instruments utiles aux reportages, car on ne peut rien trouver sur place (appareil photo, ordinateur, etc.).
Il faut aussi penser au nécessaire du quotidien en forêt amazonienne : le hamac, la moustiquaire, le duvet, la lampe torche, les répulsifs et les médicaments contre le paludisme, les « aquatabs » pour purifier l’eau sans oublier la base de la nourriture, car il n’y a pas de magasin. Résultat un bagage en soute de 20 kilos et 12 kilos de matériel en cabine.
Ajoutons que le départ, ce 10 janvier 2020, s’effectue lors d’une journée de conflit social en France et à Paris, avec des manifestations et différents mouvements de lutte comme des grèves dans certains secteurs. Difficile de compter sur les transports en commun pour être bien certaine de ne pas rater l’avion. Je me décide donc pour un taxi nouvelle génération où la course est partagée à plusieurs, donc moins cher. Mais cela ne supprime pas les d’embouteillages !!!
Me voici maintenant dans l’avion à regarder les nuages à travers le hublot, à visionner la carte du vol en 3D et surtout à relire tous vos questionnaires. Je m’y plonge et je vous imagine discutant du sujet avec vos professeurs. Vous avez fait un sacré travail. Et grâce à vous, le temps de vol passe très vite. Je ne vois pas passer les 9h00 de vol. La pilote annonce déjà l’atterrissage.
Je dois retrouver Laurence à la sortie de l’aéroport. C’est une enseignante qui va m’héberger pour la nuit, car, demain je n’ai pas prévu de grasse-matinée. J’ai un autre vol à 8h30 pour me rendre dans la ville frontière de la forêt : Maripasoula. Maripasoula est une ville interlope située face au Surinam. C’est de Maripasoula que je dois prendre la pirogue pour arriver au village de Taluen. Mais c’est une autre aventure que je vous raconterai au prochain épisode.
Bien le bonjour de l’aéroport Felix Éboué de Cayenne.
Anne PASTOR, votre envoyée spéciale en Guyane.
Un texte rédigé en janvier 2020
Sources photographiques
Aéroport d’Orly, terminal sud d’où part le vol d’Air Caraïbes pour Cayenne.
Vol T570 Paris-Cayenne prévu à l’heure.
Dernière photo avant le décollage. Bye bye la métropole.
Vol au-dessus de l’océan.
Sur les petits écrans dont disposent les passagers, il est possible de suivre l’itinéraire du vol.
Le commandant annonce le début de la descente sur Cayenne.
L’écran passager confirme que l’atterrissage en Guyane est imminent.
L’avion touche le sol et roule à petite allure vers le terminal.
Bienvenus en Guyane !