Benjamin, Nina, Baptiste, Thalya, Winona, Yaël, Alia, Julia, Emma, Marius, globe-reporters en classe de CE2 s’intéressent à la pollution plastique dans la Seine. Romain TRAMOY, chercheur au Laboratoire Eau Environnement et Systèmes Urbains (LEESU) de l’Université de Créteil, répond à leurs questions.
Environnement et transition énergétique
D’où vient le plastique qui flotte dans la Seine ou qui traine sur les berges ? Que devient-il ? Est-ce qu’on peut le nettoyer ? Ce sont quelques-unes des questions que se posent Benjamin, Nina, Baptiste, Thalya, Winona, Yaël, Alia, Julia, Emma, Marius, élèves de CE2 à l’école primaire Littré dans le 6ème arrondissement de Paris.
Munie de leur questionnaire, notre envoyée spéciale, la journaliste Valérie ROHART, va à la rencontre du scientifique Romain TRAMOY. Romain est chercheur au Laboratoire Eau Environnement et Systèmes Urbains (LEESU) de l’Université de Créteil, près de Paris. Il étudie la pollution de la Seine par le plastique.
Il travaille dans son laboratoire, mais passe aussi beaucoup de temps sur le terrain. Il lui arrive de rester des heures sur un pont pour compter les déchets qui flottent et suivent le courant, ou d’aller sur les berges recenser les déchets plastiques y sont échoués.
Mais ce n’est pas tout. Il faut aussi récolter et peser les déchets pris dans les barrages destinés à nettoyer la Seine, ou encore étudier les déchets en essayant de déterminer depuis combien de temps le plastique se décompose dans le fleuve et bien d’autres travaux.
« Tout ce qui est dans le labo sert pour les microplastiques et non pas pour les macros à quelques exceptions près. Pour les plastiques macros, la caractérisation est principalement visuelle et ne fait donc pas appel à de la « belle science ». C’est d’ailleurs une des raisons qui fait que les macros ont été délaissés par la communauté scientifique », explique le scientifique.
Le Laboratoire Eau Environnement et Systèmes Urbains (LEESU) se trouve à l’Université de Créteil près de Paris, au coeur d’un bâtiment qui s’appelle la Maison des Sciences de l’environnement. C’est ici que nous avons rencontré une autre chercheuse qui s’intéresse à la pollution de l’air.
Romain TRAMOY est l’un des rares chercheurs qui travaillent sur la pollution plastique dans la Seine. Ce type d’études est d’ailleurs assez récent.
« Ce n’est pas parce que je ne travaille pas dans un labo avec des appareils que les scientifiques comme moi sont de seconde zone », précise-t-il.