Les drogues, parlons-en ! Le premier pas pour endiguer ce fléau
Publié le 16 avril 2018
Alain est infirmier dans un Centre jeunes consommateurs (de drogues) à Marseille. Il répond aux questions de Zeineb, globe-reporters du lycée Menzel Bourguiba.
EDUCATION ET JEUNESSE
Décoder le monde des jeunes consommateurs de drogues est une priorité, car ils sont de plus en plus à se laisser séduire par les stupéfiants alors que les informations sur les risques liés à ces pratiques sont bien connus. Être au contact des jeunes pour mieux les aider, c’est la mission de l’équipe soignante de l’espace Puget Bis, une annexe du centre hospitalier Édouard TOULOUSE à Marseille.
" Il faut écouter les jeunes et non les juger ", nous confie Alain, 55 ans, infirmier en psychologie qui travaille l’espace Puget Bis depuis 10 ans où il accueille des jeunes de 15 à 25 ans.
Alain nous ouvre la porte du centre CJC où il répond avec le sourire au questionnaire des globe-reporters
Pour entrer en contact avec Alain, notre envoyée spéciale a commencé à faire des recherches sur internet. De préférence, un centre de désintoxication du côté des Baumettes, le célèbre centre pénitentiaire de Marseille, puisqu’elle loge dans le quartier.
Elle contacte un centre de traitement pour toxicomanes et tombe sur Marc qui est le responsable de l’unité mobile des conduites à risque. Quand elle lui explique le projet Globe Reporters, Marc lui recommande de contacter Alain, car il connaît très bien les jeunes puisque c’est souvent lui qui les accueille lors de leur première visite à l’espace Puget Bis.
Dans les locaux du CJC
Un coup de fil et le rendez-vous est fixé pour le mercredi après-midi à 16h. Au téléphone, Alain précise que le rendez-vous ne durera pas plus d’une heure. Normal, il a aussi son travail.
Une fois sur place, Nadia et Alain font connaissance en parlant de la Tunisie. Alain raconte avoir vécu un certain temps à Nefta. Après un quart d’heure d’échange, ils attaquent le questionnaire des globe-reporters. Alain explique le terme " conduites à risque ", que le centre vient d’être labellisé CJC, Centre pour jeunes consommateurs et qu’il est rattaché au Pôle Addiction et Pathologies Associées d’un hôpital.
Dans le centre, une documentation fournie est disponible pour le public. C’est ainsi que notre envoyée spéciale apprend qu’à 17 ans, environ quatre jeunes Français sur dix déclarent avoir fumé du cannabis.
Beaucoup d’affiches sur les murs pour rendre l’endroit plus chaleureux
Après 6 minutes d’enregistrement, un petit problème technique surgit ; les piles de l’enregistreur sont à plat. Heureusement, notre envoyée spéciale a vérifié son matériel avant de partir et elle a des piles neuves. Le temps de changer les piles et le dialogue reprend.
Alain, devant la photo d’une embarcation prise en Tunisie
Les minutes filent quand soudain Alain regarde sa montre. Nous avions presque oublié que nous sommes sur son lieu de travail et qu’il a beaucoup à faire. Nadia a juste le temps de poser nos dernières questions de cet entretien fort intéressant. Vous remarquerez qu’Alain a une voix radiophonique. D’ailleurs, il a fait de la radio dans une autre vie et cela reste sa passion. Alain, comme beaucoup de passionnés, a plus d’un tour dans son sac. Il est temps de le remercier et de le saluer.
Sources sonores
Pouvez-vous vous présenter ?
Qu’est-ce qu’une drogue et combien y en a-t-il ?
Qu’est-ce qui pousse vers la consommation de drogue ?
Est-ce que les drogues peuvent être mortelles ?
Question bonus : est-ce que les actions de tous les acteurs qui agissent dans ce domaine sont coordonnées ?
Est-ce que le consommateur de stupéfiants peut avoir des problèmes de mémoire et quelles sont les autres conséquences pour la santé ?
Est-ce que les jeunes consomment fréquemment ou rarement des drogues ?
Est-ce que les jeunes qui viennent au centre ont vraiment envie de se soigner ?
Quelles sont les étapes du traitement ?
Quel est le pourcentage de récidivistes ? Avez-vous des chiffres à l’échelle nationale ?
Question bonus : est-ce qu’une simple écoute peut éviter à un jeune de consommer des drogues ?
Question bonus : est-ce que les jeunes de 2018 sont les mêmes que ceux que vous avez connus au début de votre carrière ?