Depuis le 7 octobre 2019, Michèle AUDETTE est conseillère principale à la réconciliation et à l’éducation autochtone à l’Université Laval de Québec. Elle répond aux questions de Luce, Djénéba, Jasmine du collège Georges POMPIDOU à Montgeron, et à celles d’Océane, Rachel, Audrey, Alicia et Diana du collège Paul VERLAINE à Paris. Les globe-reporters veulent en savoir plus sur les pensionnats et l’éducation des enfants autochtones.

DROITS HUMAINS ET SOLIDARITE

Les globe-reporters demandent à leur envoyée spéciale, la journaliste Marine LEDUC, de rencontrer Michèle AUDETTE. Née d’un père québécois et d’une mère innue de la communauté de Maliotenam, Mme AUDETTE a repris le flambeau de sa mère, cofondatrice de Femmes autochtones du Québec. En effet, sa mère avait perdu son statut d’autochtone et son droit d’habiter le territoire de Maliotenam après s’être mariée avec un allochtone.

Pour contacter Michèle AUDETTE, Marine demande son contact à Marie-Laure JOSSELIN, journaliste à Radio Canada qui l’héberge à Montréal. Marie-Laure réalise beaucoup de reportages sur les autochtones et connaît beaucoup de personnes dans les communautés. En quelques minutes, elle obtient son adresse email. Elle envoie donc un mail pour prendre rendez-vous à Québec.

L’assistant de Michèle AUDETTE lui répond assez rapidement. Ils réussissent à établir une heure de rendez-vous le même jour qu’une autre rencontre à l’Université Laval. Ainsi, pas besoin de faire plusieurs allers-retours, car il faut 30 minutes de bus pour s’y rendre. Le temps est précieux pendant un reportage ! Après une interview sur les caribous, notre reportrice se rend au pavillon POLLACK, de l’autre côté du campus.

Michèle AUDETTE l’accueille chaleureusement dans son bureau. Au fil de la discussion, notre envoyée spéciale apprend que Prudence HANNIS, directrice du CEGEP Kiuna qu’elle a interviewée, est la marraine d’une des filles de Michèle AUDETTE.

Mme AUDETTE répond aux questions des globe-reporters sur les pensionnats autochtones, un passé encore tabou de l’histoire canadienne. Instaurés à la fin du XIXème siècle, les enfants autochtones ont été séparés de leurs parents pour être assimilés à la culture canadienne. Selon des rapports récents, ces écoles ont chamboulé la vie des communautés et des témoignages ont révélé les sévices et mauvais traitements que des enfants y ont subis.

Après l’interview, celle qui se définit comme une guerrière très pacifique reçoit un appel sur la possibilité de faire venir Autumn PELTIER à l’Université. Cette adolescente se bat pour la préservation de l’eau potable dans sa communauté Anishinabek de l’Ontario. Elle est intervenue devant l’assemblée de l’ONU et fait partie de ce mouvement écologiste mondial dirigé par des jeunes, comme la militante suédoise Greta Thunberg.

Une interview réalisée en décembre 2019

Sources photographiques

Un des couloirs souterrains du campus de l’Université Laval.

Un panneau d’indications qui permet de se diriger dans les souterrains.

La sortie du souterrain dans le pavillon POLLACK.

Le logo de l’Université Laval.

Le bureau de la vie étudiante où se trouve le bureau de Michèle AUDETTE.

Michèle AUDETTE dans son bureau.

Sources sonores

• Pouvez-vous vous présenter ?

• Combien de morts et disparitions d’enfants ont été signalées ?

• Comment se sentent les enfants qui sortent des centres ?

• Est-ce que des gens de votre famille ont été dans ces écoles résidentielles ? Ont-ils porté plainte ?

• Quelles étaient les conditions dans les internats ?

• Comment ont fini les vies des personnes dirigeant les pensionnats ?

• Comment les pensionnats ont-ils fermé ?

• Que sont devenus les enfants après que la fermeture des pensionnats ?

• Est-ce un sujet connu/populaire au Québec ou est-ce un sujet tabou ?

• Quel était l’impact des religieux/euses sur l’éducation des enfants ?

• Pourquoi cette cause vous tient-elle à cœur ?

• Quelles sont les différences entre les écoles dans les communautés et les autres écoles du Québec ?

• On a pu voir une photo d’1 nourrisson totalement emmailloté et ficelé sur une planche, sans doute pour qu’il puisse être ainsi porté sur le dos d’un parent pendant un voyage ou un travail. Cette photo nous a questionnés. On aimerait en savoir plus.

• Des livres, des films sortent sur les Amérindiens. En connaissez-vous ? Pouvez-vous nous en conseiller ?

• Ces oeuvres peuvent-elles aider à faire un avenir meilleur ?