Loin de tout et sans latrines, la petite école du village de pêcheurs d’Ebodjé se débrouille
Publié le 1er février 2024
Les globe-reporters de 5ème C du Collège Atget de Libourne souhaitent interviewer des membres d’une petite école de brousse. Madame BLANCHE, professeure des écoles, répond à leurs questions.
Education et jeunesse
Les globe-reporters du Collège Atget de Libourne demandent à notre envoyé spécial au Cameroun, le journaliste Raphaël KRAFFT, de se rendre dans une école de brousse. Comme Raphaël a prévu d’aller dans le petit village de pêcheurs d’Ebodjé où nichent les tortues marines, il en profite pour explorer la vie de ce village et faire d’une pierre deux coups en allant interviewer une enseignante.
Depuis Douala pour se rendre à Ebodjé, il faut d’abord prendre un bus jusqu’à Kribi puis un moto-taxi pour emprunter la piste qui conduit jusqu’au village. C’est Patrick, un enfant d’Ebodjé, qui le conduira. Raphaël le rencontre à la gare routière de Kribi. Comme le journaliste est accompagné des deux jeunes océanographes qu’il a interviewés le matin même, il n’a pas besoin de négocier et obtient le tarif normal de la course.
Si notre envoyé spécial a laissé le gros de son matériel à Douala, il est quand même chargé : Patrick fixe le sac à dos de Raphaël à l’aide de vieilles chambres à air à l’arrière de la moto et les voilà partis pour 1h30 de route cahoteuse !
La route est bitumée jusqu’au port en eau profonde situé au sud de Kribi et puis c’est la piste. C’est caractéristique de l’Afrique : les infrastructures comme les routes et la distribution d’électricité sont très souvent construites pour assurer l’extraction et l’exportation des matières premières, beaucoup moins au service des populations. En effet, à Ebodjé, il y a très peu d’électricité et Raphaël va devoir s’organiser pour recharger les batteries de son matériel de reportage.
Sitôt arrivé, notre envoyé spécial va présenter ses hommages à sa majesté Njokou DJONGO, chef du village d’Ebodjé, qui devise avec ses notables sous le manguier en face du bâtiment de la chefferie traditionnelle. Raphaël n’a pas terminé de lui expliquer le principe de Globe Reporters que sa majesté a déjà envoyé quelqu’un convoquer le directeur de l’école pour le lendemain matin. D’une pierre, deux coups, Raphaël lui demande s’il ne peut pas également interviewer Madame, la professeure des écoles de l’école primaire d’Ebodjé.