La rédaction de l’école des Batignolles de Nantes enquête sur les danses traditionnelles de Madagascar. Alfred Léonard RASOLOFOMANANA, plus connu sous le pseudo de Solofo, danseur, chorégraphe et directeur artistique du centre culturel Zara Aina répond à nos questions.
Culture et francophonie
Zara Aina signifie en Malgache « Partager la vie ». C’est le nom d’une association située dans le quartier d’Ankazomanga, à Antananarivo. Ce lieu est un centre culturel et artistique qui est fréquenté par des enfants de famille vulnérable. Ils sont soutenus à travers les arts et la culture. L’association croit au pouvoir transformateur de la narration, de la performance théâtrale et musicale.
C’est au siège de Zara Aina que notre envoyée spéciale à Madagascar, la journaliste Tatiana MIIRALLES, se rend pour s’entretenir avec Solofo. Leur premier contact s’est fait par téléphone. C’est sur le conseil d’une journaliste experte en culture Domoina RATSARA que Tatiana a décidé de contacter Solofo.
Domoina est également membre de l’association nantaise Hetsika. Lorsque Tatiana débarque à Madagascar, Domoina l’accueille et l’aide dans ses recherches. Pour cette interview, Domoina réalise la traduction, car Solofo préfère s’exprimer en malgache.
Au siège de l’association Zara Aina, il y a de grands espaces pour les répétitions de danse et de théâtre. En raison de la chaleur, Solofo, Domoina et Tatiana s’installent sur le balcon qui domine une scène extérieure. Les artistes s’y produisent fréquemment.
Lors de l’interview, avec un grand sourire, le danseur explique que sa mère était elle aussi danseuse et qu’elle dansait pendant que Solofo était dans son ventre. C’est sans doute la raison pour laquelle il a toujours dansé.
Sa danse préférée est le Hiragasi. C’est un spectacle traditionnel des hauts plateaux de Madagascar qui est composé de chants, de danses et de discours. Le Hiragasi a été classé patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO en 2023. Solofo le pratique au sein du célèbre groupe Rossy.
Après l’interview, Solofo et ses collègues de l’association offrent aux deux journalistes du café avec des très bons gâteaux de riz.