Arthur, Julien et Ayman enquêtent sur la pollution plastique dans les océans. Thomas HEMBERGER, fondateur de l’association Nature Libre, répond à leurs questions.
Il existe un certain nombre d’associations qui militent contre la pollution de nos océans, au niveau national comme international. Dans le Pas-de-Calais aussi ! C’est pourquoi Sidonie HADOUX, l’envoyée spéciale des globe-reporters d’Hénin-Beaumont privilégie une association locale, Nature Libre, crée en 2007 à Boulogne-sur-Mer, sur la côte d’Opale.
Thomas HEMBERGER, créateur de l’association et coordinateur général a commencé « en n’y connaissant rien, juste avec l’envie de nettoyer les plages ». Aujourd’hui, l’association fait partie du Réseau Océan Mondial (World Ocean Network), un collectif un collectif d’acteurs qui mène différentes actions pour la protection et la sensibilisation à la biodiversité littorale et marine.
Sidonie écrit à l’association via le formulaire de contact sur leur site internet. Le lendemain, elle les appelle directement par téléphone et c’est Thomas HEMBERGER qui répond. Familier des actions d’éducation à l’environnement, il accepte immédiatement l’interview. Rendez-vous à la maison des associations à Boulogne-sur-Mer. En cette veille de Noël, les locaux sont quasiment vides et Thomas accueille Sidonie dans une salle de réunion, où il est en train de travailler sur son ordinateur.
Le travail des globe-reporters l’intéresse particulièrement : à Boulogne-sur-Mer, Nature Libre et le Réseau Océan Mondial travaillent aussi avec des classes dans le cadre du programme Air Marine Educative, porté par le Parc National Marin, qui s’étend de la Slack au Tréport. Les classes deviennent non pas des rédactions, mais des gestionnaires de plage ! À Boulogne-sur-Mer, six classes sont ainsi gestionnaires de la plage de la ville. Si vous voulez entrer en contact avec une de ces classes, Thomas HEMBERGER sera heureux de vous y aider. À bon entendeur …
Thomas HEMBERGER a créé Nature Libre en 2007, il en est aujourd’hui le coordinateur général.
Ces granulés de plastique millimétriques (moins de 5 mm) servent de matière première – recyclée ou non – pour des objets créés par l’industrie plasturgique, par chauffage et compression. Mais ces objets au nom si poétique, « les larmes de sirène », se retrouvent en mer à cause de déversements accidentels lors du transport ou de la production. Même lorsque le déversement se situe dans les terres : avec la pluie et le réseau de cours d’eau, ces granulés arrivent souvent sur les littoraux, comme ici avec la Warenne, à côté de Wimereux dans le Pas-de-Calais.
Sur la plage d’Ecault, entre les communes d’Equihen-Plage et d’Hardelot (62), des ramasseurs volontaires nettoient la plage.
Ce jour-là, ils ramassent 305 kilos de déchets plastiques.
Et il n’y a pas d’âge pour ramasser les déchets, on y vient seul ou en famille.
On trouve aussi de la paraffine larguée par un cargo à la suite d’un nettoyage en mer des cuves contenant ce produit (autorisée malheureusement selon la convention MAROPOL, pour MARine POLlution, ratifiée par la France et 135 autres pays)
Une dizaine de ramasseurs nettoient la plage d’Audresselles, au nord de Boulogne-sur-Mer. Ils y ramassent ce jour-là 150 kilos de déchets plastiques.
Les algues et les membranes d’œufs de raie et de roussette côtoient les morceaux de plastique : pneus, mousse de protection ou d’isolation, bâtons de sucettes, mouchoirs en papier, petites bouteilles de vinaigrette, etc.
Les déchets sont parfois très gros et plus faciles à ramasser : bidons, morceaux de coques de bateau, etc.
D’ici 2050, dans les océans et les mers du globe, la masse de plastique et de déchets en général sera plus importante que celle des animaux peuplant les eaux, selon la Fondation Ellen McArthur.