Même s’il faut aller chercher l’eau à pied, l’école reste une priorité
Publié le 5 mai 2024
Troisième interview de la rédaction de la 4ème Serena Williams du collège Pierre NORANGE à propos de l’accès à l’eau dans les villages du sud de Madagascar. Augustin GULLURU, chef du village à Ambola, répond à leurs questions.
Droits humains et solidarités
Ambola est un village situé sur la route du littoral qui va d’Anakao à Itampolo. Tatiana MIRALLES, notre envoyée spéciale à Madagascar y arrive en compagnie de Florence qui officie en tant que traductrice du malgache au français.
Ambola est un village traditionnel de pêcheurs vezos. Ceux sont des semi-nomades. Leur principal instrument de travail est la pirogue à balancier. Les embarcations sont taillées dans un tronc d’arbre et sont munies d’une voile carrée.
Tatiana et Florence longent la plage de sable blanc depuis leur hôtel pour aller à Ambola. La plage est déserte. C’est quand elles aperçoivent les pirogues qui rentrent de la pêche, qu’elles savent qu’elles sont arrivées. Au milieu des dunes, on arrive à Ambola, elles découvrent une petite gargote où elles peuvent se rafraîchir.
Tatiana et Florence font ainsi la connaissance de Marie-Madeleine qui tient l’endroit. Notre envoyée spéciale enregistre avec elle une première interview. Puis, comme nous souhaitons aussi avoir l’avis d’une personne responsable de la communauté, la chance sourit à Tatiana. Le mari de Marie-Madeleine est chef de village. C’est l’équivalent d’un maire dans les petites communes de Madagascar. Mais le mari est à la pêche.
Tatiana et Florence reviennent donc le lendemain pour faire la connaissance d’Augustin GULLURU. Quand elles arrivent à la gargote que la femme d’Augustin, Augustin est déjà là. Il rentre de plusieurs jours de pêche. Assise à l’ombre, Tatiana pose les questions de la rédaction.
Pendant l’interview, Augustin explique que le rôle de porteuse d’eau pour les filles fait partie de la distribution des tâches ménagères au sein de chaque famille. Mais « tous les enfants vont à l’école aussi », assure-t-il. Dans un foyer à Ambola, tout le monde doit aider pour que la famille puisse s’en sortir. Les filles cherchent l’eau et aident dans la cuisine et autre tâche en lien avec la maison. Les garçons, de leur côté, aident avec la pêche, réparent les filets et surveillent les troupeaux si la famille a des animaux.
Augustin raconte aussi qu’il est fier que ses deux filles étudient. Elles vont pouvoir choisir leur destin et améliorer leurs conditions de vie par rapport à leurs parents.
L’interview se fait en fin de journée. L’enregistrement terminé, Tatiana et Florence restent profiter un moment pour admirer un magnifique coucher de soleil au-dessus de la mer.