Les élèves de la classe 202-G1 du Lycée Saint-Exupéry à Créteil souhaitent interviewer une gynécologue. Monique ONOMO, gynécologue-obstétricienne, répond à leurs questions.
Droits humains et solidarité
Les globe-reporters et globe-reportrices du Lycée Saint-Exupéry à Créteil demandent à notre envoyé spécial au Cameroun, le journaliste Raphaël KRAFFT, de rencontrer une gynécologue. De prime abord, c’est facile à trouver dans une grande ville comme Douala. Sauf que la demande des globe-reporters est bien spécifique : celle-ci doit pratiquer au Cameroun, mais avoir fait une partie de ses études en France.
Raphaël entend parler d’une gynécologue qui répond à ce profil et lui envoie de suite un message. Une semaine passe, puis un mois entier, il est sans nouvelles.
Il sollicite alors toutes les personnes qu’il a pu rencontrer depuis qu’il est au Cameroun. Le premier contact que Raphaël obtient est de nationalité biélorusse, zut. Le deuxième est prometteur, mais quoique de nationalité camerounaise, elle a fait ses études en Belgique, re-zut !
Le temps presse, la date de son retour en France se rapproche à grands pas quand un jour, un numéro inconnu appelle sur son téléphone camerounais : « bonjour, je suis le docteur ONOMO, vous avez cherché à me joindre ? ». Raphaël s’empresse de lui demander si elle de nationalité camerounaise et a fait une partie de ses études en France. Oui, lui répond-elle !
Rendez-vous est pris en fin de semaine à son cabinet dans le quartier « chic » de Douala.
Un entretien réalisé le 8 février 2024
Sources sonores
Pouvez-vous vous présenter ?
Pourquoi avez-vous souhaité devenir gynécologue ?
Est-ce qu’il existe beaucoup de femmes gynécologues au Cameroun ?
Est-ce plus compliqué pour un genre (homme/femme) que pour un autre d’accéder aux postes de gynécologues ?
Est-ce que les études de médecine sont facilement accessibles aux femmes au Cameroun ?
La stérilité et l’infertilité sont-elles une problématique dans la population camerounaise ?
Quel regard la société camerounaise porte-t-elle sur les femmes atteintes de stérilité et/ou d’infertilité ?
Comment la loi sur la PMA est-elle accueillie chez les couples ?
Rencontrez-vous beaucoup de femmes/jeunes filles victimes de violences sexuelles ?
Est-ce que la France collabore avec le Cameroun pour la médecine et les moyens reproductifs ?
La continuité des études en France est-elle facilitée dans les universités camerounaises ?
Que pensez-vous du fait de faire des études dans un des pays qui a colonisé le Cameroun ?
Question bonus : J’ai rencontré une femme qui vit dans un quartier pauvre de Douala. Est-ce que l’accès à la gynécologie est offert à l’ensemble des femmes camerounaises ou est-ce une « médecine de luxe » ?
Question bonus : Est-ce qu’une femme des quartiers pauvres qui gagne moins de 100 euros par mois peut consulter un/e gynécologue ?