« On peut changer les choses avec notre travail de journaliste », Mortaza BEHBOUI
Publié le 28 mai 2022
Les globe-reporters Matéo, Alicia, Léandre, Mehmet, Adeline et Yohanna posent leurs questions à Mortaza BEHBOUI, journaliste indépendant franco-afghan, spécialisé sur les sujets qui touchent aux mouvements migratoires des populations.
Journalisme sans frontières
Une bonne interview peut être le fruit du hasard. Quand nous arrivons aux Assises internationales du journalisme de Tours, nous rencontrons la journaliste Cerise SUDRY LE DU qui va nous accompagner toute la journée.
Alors que nous réfléchissons à une personne à interviewer, Cerise nous propose une idée. Elle a croisé quelques minutes plus tôt le journaliste franco-afghan Mortaza BEHBOUDI. C’est un jeune journaliste qui a déjà un sacré parcours et Cerise suggère l’idée de l’interviewer.
Après quelques recherches avec nos smartphones sur son parcours – il a fui l’Afghanistan - nous écrivons une dizaine de questions que nous souhaitons lui poser.
Mateo et Léandre partent à sa recherche dans les salles et couloirs des Assises pour lui proposer de nous rencontrer 1h00 plus tard. Mortaza accepte tout de suite ; il fait aussi beaucoup d’éducation aux médias et trouve important de transmettre un message aux jeunes générations.
L’interview est passionnante. Mortaza nous raconte ses expériences en Afghanistan où les talibans sont revenus au pouvoir, puis en Grèce dans un campe auprès des réfugiés. Grâce à Mortaza, nous apprenons que la burqa (voile intégral cachant également le visage) a été réinstaurée par le taliban et que la madrasa, une école théologique musulmane, a été imposée à mi-temps pour les élèves afghans. Il a peur que dans l’avenir, cette école religieuse ne soit plus que le seul enseignement réservé aux jeunes Afghans.
Cet échange nous a ouvert les yeux sur une partie du monde que nous ne connaissions pas et dont les informations sont peu accessibles à un public de jeunes comme nous.