Paul ABI RACHED : "la priorité à la biodiversité au Liban"
Publié le 2 février 2021
Les globe-reporters du lycée Touchard-Washington au Mans enquêtent sur l’activisme écologique au Liban. Quel lien entre corruption et politique environnementale ? Est-ce que le gouvernement libanais est actif dans la gestion de la crise environnementale ? Ils interrogent l’activiste, et président du réseau d’association Lebanese Eco Movement, Paul ABI RACHED.
Environnement et transition énergétique
Même virtuelles, certaines rencontres s’avèrent particulièrement chaleureuses, surtout quand Paul ABI RACHED sort sa guitare pour un concert en direct avec une de ses chansons écrites pour sensibiliser la population à la cause écologique.
Sidonie HADOUX, notre journaliste envoyée spéciale, prévient l’activiste dès son arrivée à Beyrouth. Les globe-reporters du Mans souhaitent interroger Paul ABI RACHED, devenu l’une des personnalités emblématiques de la lutte contre le réchauffement climatique au Liban.
Quelques jours sont nécessaires avant d’obtenir une réponse. Sidonie tente de rencontrer Paul juste avant l’instauration du couvre-feu permanent, le 14 février : ce ne sera pas possible en raison des emplois du temps chargés de la journaliste et de l’activiste. Le rendez-vous est donc organisé en visioconférence, en direct avec les globe-reporters du Mans qui vont mener l’interview.
À la fin des questions, Paul ABI RACHED propose de leur jouer une de ses chansons. Une agréable surprise... Vite, il ne reste que quelques minutes avant la sonnerie !
Les interviews en visioconférence ne sont pas idéales pour plusieurs raisons : la qualité du son - dommage pour ce concert improvisé ! ...la distance physique et psychologique avec les interlocuteur.ice.s, l’absence de discussions "en off", c’est-à-dire les discussions informelles qui ne figurent pas nécessairement dans l’article mais permettent de se faire quelques idées sur une situation. Vous l’aurez compris, rien ne remplace une rencontre en face à face.
De manière plus générale, cette distance affecte l’iconographie de notre campagne au Liban, c’est à dire, la qualité photographique de ces sujets. L’iconographie désigne le choix et la mise en forme des images, dans un magazine, un livre. Différent critères peuvent entrer en jeux : la sélection d’images, leur mise en page, les légendes... Confinée, Sidonie ne peut prendre aucune photo assise derrière son ordinateur : il n’y a pas matière à documenter, pas de portrait à prendre de la personne interrogée. C’est un manque indéniable, particulièrement pour une photojournaliste habituée à documenter la réalité sur le terrain.
Alors, Sidonie demande aux interlocuteur.trice.s qu’elle interroge de lui envoyer des photos. Mais être photographe est un métier, qui sous-entend d’avoir du matériel adapté, de savoir cadrer, de produire une suite cohérente d’images afin de raconter une histoire, et de savoir éditer ses images ! Cela nécessite quelques réglages technique au moment de la prise de vue ou en post-production : luminosité, contraste, et format adapté à la diffusion.
Pour illustrer ce sujet, Sidonie a récupéré des photos parfois un peu pixelisées. En raison du confinement, Paul n’a pas accès aux bureaux de l’association où se trouvent les disques durs avec les photographies en HD. Il doit donc se contenter des photographies qu’il a sur son portable. Rien n’est simple dans le contexte actuel… Mais ces images vous donnent malgré tout une première idée des combats de Paul ABI RACHED, et des activistes qui militent avec lui pour défendre la biodiversité au Liban.