Philippe MATHEUS est le directeur de la compagnie d’exploitation minière CMB qui exploite des mines en Guyane. Il répond aux questions des globe-reporters Tera, Hinakere, Tera et Teahoragi du collège de l’île d’Hao.

ECONOMIE, HISTOIRE ET POLITIQUE

La Guyane est une terre convoitée depuis le XIXème siècle pour son or. Aujourd’hui une vingtaine de compagnies d’exploitation minière détiennent des concessions légales d’exploitation sur le territoire. D’une durée de 25 ans, elles sont renouvelables auprès des services de l’État. On est loin de la définition d’orpailleur du dictionnaire Larousse : « Un orpailleur selon l’étymologie signifie « saisir » et « or ». C’est donc l’artisan qui lave les alluvions aurifères pour en retirer les paillettes d’or, pour cela il doit savoir où se trouve l’or ».

Les compagnies doivent suivre les règles très strictes du code minier, de l’office national des forêts en matière de reforestation et des normes environnementales. Comme, la Guyane est aussi victime d’une ruée vers l’or incontrôlée d’orpailleurs illégaux, les compagnies n’ont pas toujours bonne presse. Dans ces conditions, le monde de l’orpaillage est frileux et préfère rester discret. Les rares femmes orpailleuses, malgré les recommandations de Philippe MATHEUS, refusent de rencontrer notre envoyée spéciale Anne PASTOR. C’est donc Philippe qui nous dit quelques mots sur les femmes orpailleuses.

Une interview réalisée en janvier 2020

Sources sonores

• Peux-tu te présenter en quelques mots ? Ton nom, ton âge, d’où tu viens ?

• Depuis quand exerces-tu ce métier ?

• Ce métier est-il plus difficile pour une femme ? Pourquoi ? Quelles difficultés dois-tu surmonter ?

• Gagnes-tu bien ta vie ?

• Te sens-tu parfois en insécurité ? Pour quelles raisons ?

• As-tu peur pour ta santé en faisant ce métier ? Comment te protèges-tu ?

• Comment imagines-tu ton avenir ?

• Que penses-tu des gens qui s’opposent à l’orpaillage ?

• Que pensent ta famille et tes amis de ton métier ?

• Raconte-nous une journée type sur un chantier d’orpaillage.

• Question bonus : Vous faites ce métier depuis 43 ans. Est-ce que le métier a changé et est-ce que vous avez toujours la même passion pour votre travail ?