Que faut-il faire pour que la Seine ne soit pas malsaine ?
Publié le 29 mars 2022
Lou-Ann, Thomas, Adam, Rose, Elias, Orik veulent protéger la Seine. Comment faire ? Sarah FEUILLETTE de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie (AESN) répond à leurs questions.
L’Anthropocène : état des lieux
La Seine et ses affluents s’étalent sur plus de cinquante mille kilomètres de cours d’eau ! Ils sont étroitement surveillés et le traitement des substances qui y sont rejetées (eaux usées, produits industriels, intrants agricoles...) s’est nettement amélioré ces dernières décennies.
Cela profite aux riverains tout comme à la biodiversité. Si bien qu’une cinquantaine d’espèces de poissons y vit désormais, alors qu’elles se comptaient sur les doigts de la main dans les années 1960. On y trouve même des petites moules tigrées (non comestibles) !
L’Agence de l’Eau Seine-Normandie (AESN) veille à améliorer les politiques de gestion et la qualité des eaux du bassin versant (et les réseaux d’eaux souterraines), malgré le poids des activités humaines et notamment de l’agglomération parisienne et de sa dizaine de millions d’habitants. Elle scrute également les conséquences du changement climatique sur le cycle de l’eau.
La température moyenne de la Seine a déjà augmenté de 2°C par rapport à celle de la fin du XIXème siècle ! La trajectoire actuelle d’émissions de gaz à effet de serre (responsables du réchauffement global) devrait empirer ce phénomène. Au risque de voir l’évaporation des eaux menacer tout un écosystème. Heureusement des solutions existent à grande échelle pour faire face à cette menace et chacun peut aussi prendre sa part, nous explique Sarah FEUILLETTE, responsable du service Planification, évaluation & prospective à l’AESN.
Notre envoyée spéciale Camille LAFRANCE va à sa rencontre. Pour se rendre au siège de l’Agence, à Nanterre, elle longe le canal de l’Ourcq en vélo électrique, traverse plusieurs arrondissements de la capitale avant de passer le boulevard périphérique Ouest, puis la Seine. Elle se perd sous la pluie dans les méandres de travaux, de tunnels et de nœuds routiers des environs du quartier de la Défense avant d’arriver (presque à l’heure) au rendez-vous grâce à l’aide de passants.