Nadia, notre envoyée spéciale en France, raconte son voyage de Tunis à Paris.
CARNET DE ROUTE
Levée à l’aube, à 3h21, en ce dimanche 1er avril 2018, en cette journée de Pâques en France, le temps de se préparer et d’être prête à être la première envoyée spéciale du projet pilote Globe Reporters Tunisie ; une première dans notre pays. Une petite demi-heure pour savourer mon café et attendre l’arrivée du taxi. Mon chauffeur du jour est Rami, un jeune taxi, avec qui j’ai sympathisé, lorsqu’il m’a emmené à TLS Contact pour le visa, jeudi 28 mars.
Billet Tunis-Paris de notre envoyée spéciale
Tout va si bien que j’arrive à l’aéroport Tunis-Carthage au moment de l’enregistrement, à 5 h du matin. C’est alors que la compagnie nationale Tunisair, plus connue sous le surnom de La Gazelle, annonce un retard deux heures trente minutes. Pas de bol. La Gazelle est peut-être rapide, mais pas toujours à l’heure. Alors que nous, journalistes nous nous devons d’être ponctuels, voire même d’arriver en avance, surtout lors des interviews ou des conférences de presse, pour avoir une bonne place. Je prends mon mal en patience. En reportage, il y a parfois des " temps morts " qu’il faut savoir exploiter. Je profite de ces 2h00 pour me reposer. Finalement, l’avion atterri à l’aéroport Orly sud à 12h20, après un vol sans problème, mais le passage de la douane et aller récupérer mes bagages prend plus de deux heures.
Comme on le dit souvent, le hasard fait bien les choses. En prenant un ticket OrlyVal, je tombe sur deux jeunes Tunisiens. OrlyVal est un métro automatique qui conduite de l’aéroport d’Orly à la station de RER (Réseau Express Régional) d’Anthony. Je saisis l’occasion de cette rencontre en pensant au sujet commandé par les globe-reporters sur " les jeunes Tunisiens vivant en France, leurs déboires, mais aussi les Success stories ".
Un de ces 2 jeunes est Khaled. Il vient d’avoir trente ans. Il a été recruté en France à l’âge de 22 ans pour un premier contrat à durée indéterminée (CDI). Il est ensuite rentré en Tunisie pour un an et demi. Durant cette période, il est resté en chômage. Il de nouveau repartit en France et déclare : " Les Français veulent deux choses : la compétence et la rigueur. Ce sont les ingrédients de la réussite pour quelqu’un qui veut s’en sortir ". Idem pour Jawher, ce second qui prend un billet en ma compagnie. Lui est un étudiant tunisien installé, depuis trois ans. Son projet est de trouver un job après son master Expertise comptable.
Notre envoyée spéciale en compagnie de Khaled (à droite) et Jawher (au centre)
Alors que je discute avec eux, une question me taraude : " qu’est-ce qui pousse les jeunes tunisiens à quitter notre pays ". Ces 3 semaines de reportage en France apporteront forcément des réponses.
En attendant, je découvre les ruelles de Paris. Mon dernier voyage remonte à des années. Un premier changement que j’observe est la présence de vélos. Il paraît que la ville a un plan d’aménagement pour les cyclistes. Un peu partout, on voit des pistes cyclables.
Sources sonores