Un éleveur breton impliqué face au réchauffement climatique
Publié le 23 janvier 2022
Mey-lee, Manon et Margot, du collège Racine à Saint-Brieuc, enquêtent sur l’impact du réchauffement climatique sur les cultures. Elles veulent faire témoigner un agriculteur. C’est Jean-Pierre GUERNION, éleveur de vaches laitières bio à Hillion, qui répond à leurs questions.
Portraits
Pour trouver un agriculteur qui ait des choses pertinentes à dire sur le dérèglement climatique, notre correspondante à Saint-Brieuc, la journaliste Élodie AUFFRAY, effectue d’abord des recherches sur internet. Elle cherche des institutions agricoles qui travaillent sur la question du réchauffement climatique. Elle en repère deux : la Chambre régionale d’agriculture et le CEDAPA, une association d’agriculteurs qui défend une agriculture durable, en système herbager (c’est-à-dire un élevage où les vaches pâturent dans les prairies le plus possible, plutôt que d’être enfermées dans une étable).
Notre correspondante contacte les deux structures, pour avoir plusieurs pistes et pouvoir choisir celle qui lui semblera la meilleure. A la Chambre d’agriculture, la spécialiste de la question lui explique que « les agriculteurs observent tous des choses ». Elle fournit le contact d’un arboriculteur du Morbihan qui a été touché par le gel tardif, au printemps dernier.
Le Cedapa lui explique qu’un projet a été lancé pour étudier les conséquences du réchauffement climatique chez des éleveurs adhérents et les méthodes pour atténuer cet impact. Même si pour le moment, « on n’y est pas hyper confrontés en Bretagne », explique Anaïs KERNALEGUEN, en charge du réchauffement climatique au Cedapa. Celle-ci conseille à Élodie de contacter Jean-Pierre GUERNION, éleveur laitier bio à Hillion, près de Saint-Brieuc. Jean-Pierre, pour nourrir ses vaches, teste de nouvelles cultures venues des pays chauds, comme le sorgho.
Élodie connaît un peu cet agriculteur avec qui elle a déjà échangé pour un article : elle sait qu’il est intéressant, elle le choisit donc, plutôt que l’arboriculteur. Elle se rend à la ferme des Mouettes rieuses par un bel après-midi de janvier, très ensoleillé, mais frisquet !
L’éleveur l’emmène d’abord voir les vaches qui pâturent près d’un superbe point de vue sur la baie de Saint-Brieuc. Il lui montre aussi les haies qu’il a plantées pour mieux retenir l’eau dans le sol. Puis ils redescendent au bureau de la ferme, pour faire l’interview au calme.
Élodie veut aussi enregistrer des sons d’ambiance, notamment le meuglement des vaches, mais les bêtes de Jean-Pierre GUERNION sont très paisibles. Elles se taisent quand Élodie va les voir dans leur champ. Par contre, l’envoyée spéciale capte quelques paroles de vaches lors de la traite du soir, juste après l’interview. Écoutez bien : outre les bovines, on entend le bruit du tracteur et celui des machines à traire, quand elles sont branchées sur les pis.