Les globe-reporters Madeleine, Tetai et Rai du collège l’île d’HAO dans le Pacifique sud, s’intéressent aux picolettes, ces oiseaux chanteurs devenus une véritable passion des Guyanais. Christophe VAN ELS répond à leurs questions. Christophe et son pikolèt Amô ont été sacrés champions de Guyane en 2019.
VIE QUOTIDIENNE
L’idée initiale de Madeleine, Tetai et Rai est d’aller à la rencontre d’une femme chez « les maitres chanteurs », un joli titre pour évoquer une femme qui participerait à des concours de picolettes. L’envoyée spéciale des globe-reporters à Saint-Laurent du Maroni, Clémence MOUTON, fait d’abord des recherches sur Internet. Malgré les nombreux sites visités, elle ne trouve aucune trace d’une femme qui participerait aux concours de picolettes. Ensuite, elle questionne ses contacts, mais aucun d’entre eux n’a de piste à partager avec elle. Toutefois, l’un de ses collègues de la Chronique du Maroni, Ilan ATIPA, l’informe que, à ce qu’il paraît, chaque dimanche matin les passionnés de picolettes se retrouvent à la gare routière de Saint-Laurent du Maroni pour entraîner leurs oiseaux chanteurs. Une information qui reste incomplète. Ilan ne connaît pas, par exemple, les heures d’entrainement.
Ne parvenant pas à obtenir le téléphone d’un maître chanteur, Clémence décide de tenter la chance et de se rendre à la gare routière un dimanche matin tôt au matin. Déception, la gare est vide et aucun dresseur n’est en vue. Notre envoyée repart donc chez elle, bredouille.
Quelques heures plus tard, elle décide de retenter sa chance. Quand notre envoyée spéciale arrive à la gare routière, plusieurs camionnettes abritant des picolettes sont en vue. Une dizaine d’hommes sont présents. Mais attention, il ne faut pas faire de bruit pour ne pas déranger le bon déroulement de l’entraînement. Notre envoyée décide donc d’attendre la fin d’une manche pour s’approcher d’eux et leur expliquer la demande des globe-reporters.
Certains ne parlent pas français et se braquent au terme « caméra ». Notre envoyée décide d’appeler son collègue Ilan pour qu’il fasse le médiateur. Après plusieurs minutes d’échanges avec les différents participants, ceux-ci acceptent d’être filmés. Toutefois, aucun d’entre eux ne souhaite être Clémence et Ilan apprennent tout de même qu’il est impossible d’assiste à un concours de picolettes en cette période, car le championnat reprend en mars.
Clémence et Ilan attendent la fin de la séance d’entraînement pour retenter leur chance. De fil en aiguille, s’habituant à leur présence, les participants leur recommandent Christophe VAN ELS. Après plusieurs minutes d’hésitation, celui-ci finit par accepter l’interview à la condition de ne pas être filmé et qu’aucun portrait de lui ne soit réalisé. Nos deux envoyés acceptent ce compromis.
Christophe se prête au jeu de l’interview. En off, il explique qu’une « réglementation restrictive concernant la protection des oiseaux chanteurs doit voir le jour en 2020, d’où l’inquiétude des propriétaires de picolettes devant la présence de journalistes ».
En fin d’interview, on comprend pourquoi notre envoyée spéciale n’a pas trouvé de femme pour répondre à nos questions.
Une interview réalisée en janvier 2020
Sources photographiques
La gare routière de Saint-Laurent du Maroni, lieu d’entrainement des propriétaires de picolettes.
Les picolettes arrivent en voiture.
Des picolettes dans leur cage.
Seuls les picolettes males participent aux concours.
Un propriétaire de picolette attend son tour.
Avant le combat chanté, des picolettes attendent leur tour.
Picolettes en plein concours.
Sources sonores
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Comment es-tu devenu éleveur de picolettes ?
Peux-tu nous expliquer comment se déroule un concours de chants de picolettes ?
Comment trouvez-vous les picolettes ? Dans la nature ? Chez des vendeurs ?
Considères-tu les picolettes comme des animaux de compagnie ? Leur donnes-tu un nom ?
Que gagne le vainqueur d’un concours de picolettes ?
Que faites-vous en ce moment ? Il nous semble que ce sont surtout des hommes qui participent à ces concours. Pourquoi y a-t-il peu de femmes ?
